La police est intervenue samedi soir pour démanteler le campement des "indignés" installé depuis seulement quelques heures cours Julien, dans le centre-ville de Marseille, a constaté un journaliste de l'AFP.
Vers 21H, un bataillon de CRS a délogé une centaine de manifestants après les avoir encerclés et évacué leurs duvets et bâche constituant leur campement.
"Le rassemblement prévu en début d'après-midi était autorisé, mais pas l'installation avec des toiles de tente et des duvets", a indiqué la préfecture à l'AFP.
Tandis que les policiers chargeaient la foule, équipés de boucliers, des "indignés" les appelaient à "ranger leurs armes", en criant "non-violence". "Expliquez-nous la loi qui nous interdit d'être là", lançait un jeune homme.
Jean-Paul Delanaud, militant de la Ligue des droits de l'homme (LDH), a qualifié cette évacuation de "musclée", même si les forces de l'ordre n'ont pas eu recours à leurs grenades lacrymogènes et flash-ball. Aucun blessé n'a été signalé.
"Ils ont peur de ce mouvement. Des camps se montent partout à l'heure actuelle, à La Défense (près de Paris), à Nantes, à Montpellier, à Bordeaux ou Angoulême", a assuré l'un des manifestants, Leck, ajoutant: "j'y suis, j'y reste, on bougera pas".
Les "indignés" avaient décidé de s'installer cours Julien dans l'après-midi après un rassemblement devant l'hôtel de ville.
Selon Chloé, c'est "la première fois" qu'ils essaient de monter un campement à Marseille. "C'est pour montrer aux gens qu'il se passe quelque chose en France", a-t-elle expliqué.