08/08/2011 6 articles elcorreo.eu.org  3min #56088

Violente répression des manifestations étudiantes : plus de 520 arrestations - El Correo

A Santiago 10 000 lycéens et étudiants étaient dans la rue, selon l'agence Ansa, mais la manifestation n'avait pas été autorisée par le gouvernement qui ne veut rien entendre. Des milliers de policiers ont donc encerclé, et empêché l'accès des jeunes qui convergeaient vers la Plaza Italia, point de ralliement. Camions à eau et bombes lacrymogènes ont été largement utilisés contre les étudiants.

La présidente de la Fédération d Chili a considéré « inacceptable la répression policière et a déclaré que le centre de Santiago était comme en état de siège ». D'autres manifestations ont eu lieu à Valparraison, Concepcion.

Le gouvernement de droite de Sebastian Pinera vit sa crise sociale la plus grave depuis son arrivée au en mars 2010. Etudiants et professeurs manifestent ainsi leur réponse au plan éducation présenté par le gouvernement de Piñera, plan déjà rejeté par les 10 principales fédérations étudiantes du pays.

Ces manifestations coïncident avec la publication d'une enquête du Centro de Estudios Públicos, qui donne 26 % d'opinions favorables au gouvernement actuel, le chiffre le plus bas par d'un gouvernement en 20 ans de démocratie. Un gouvernement divisé dans ces rangs, sans consensus et devenu impopulaire

Le sénateur socialiste Fulvio Rossi a annoncé un blocage législatif contre l'exécutif pour protester contre l'interdiction des manifestations ; le ministre de l'intérieur ayant ressuscité un décret utilisé pour dissoudre les manifestations non autorisées, utilisé sous Pinochet, et toujours en vigueur bien qu'il viole la constitution. « Nous avons vu la répression sur des mineurs et on a violé les garanties constitutionnelles de base, nous allons bloquer les initiatives du gouvernement au Congrès » a-t-il déclaré.

Une vraie crise sociale et politique est entrain de toucher le Chili, avec un rejet croissant du gouvernement actuel et des élites politiques, ne sorte de printemps chilien émerge, selon l'ancien président Ricardo Lagos, cité par l'agence DPA.

"Les temps ont changé. L'échafaudage politique qui a émergé au début des années 90 est obsolète, il faut trouvé un autre système". Quelque 4 millions de jeunes entre 18 et 30 ans ne sont même pas inscrits sur les listes électorales. La moitié des foyers vit avec moins de 1.000 dollars par mois dans un pays où dix familles possèdent un patrimoine de 75 milliards de dollars.

 El Correo  avec  Telam. Paris, 5 août 2011

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