Selon IRIB, citant des agences d'information les éléments et les espions du Mossad, en Égypte, ont remis, ces derniers jours, des informations précieuses au régime de Moubarak, pour l'aider à mater les opposants.
Al-Manar
Dans le même temps, Tel-Aviv, le Caire et Washington ont établi une ligne de contact spéciale, pour sauver le régime égyptien. Un ancien responsable des renseignements de l'armée israélienne a proposé au régime de Hosni Moubarak de réprimer les manifestants.
Dans un entretien avec la radio israélienne, il a essayé de rehausser le moral du gouvernement égyptien, pour l'encourager à réprimer le peuple.
Dans le même temps, le représentant des Frères Musulmans, en Grande-Bretagne, a déclaré qu'un certain nombre des proches de Moubarak auraient fui le pays et qu'on pouvait, donc, parler, pratiquement, de renversement du gouvernement, rapporte IRIB.
"Il y a certaines différences entre la Tunisie et l'Égypte, mais ces deux pays font partie du bloc de l'Ummah islamique", a-t-il indiqué.
Pour ce responsable des Frères Musulmans, la seule option pour le peuple égyptien, dans la conjoncture actuelle, c'est de se débarrasser du régime de Hosni Moubarak, tout comme les Tunisiens ont mis fin au régime de Ben Ali. "L'Égypte est arrivée à un point de non-retour. Le souhait commun des Égyptiens, c'est de couper la tête du serpent. Il faut couper la main de Moubarak et de ses alliés", a-t-il ajouté.
Par ailleurs, un député du parlement lié aux Frères Musulmans a déclaré qu'on ne pouvait s'attendre à ce que les États-Unis exercent des pressions sur le Caire, pour procéder à des réformes politiques radicales, car le régime égyptien agit, dans le sens des intérêts des États-Unis et de l'entité sioniste et contre ceux du monde arabo-musulman.
"Les États-Unis ont dépensé des milliards de dollars, pour renverser le régime de Saddam, de même qu'ils ont apporté leur soutien à des régimes despotiques, en Tunisie et en Égypte", a fait remarquer ce parlementaire égyptien.
Il est important de rappeler que le vice-Premier ministre israélien a affirmé que ce qui s'est passé en Tunisie aura des conséquences fâcheuses sur Israël (..), ajoutant dans son entretien, accordé à la Radio israélienne, que le danger réside dans le fait que le même scenario tunisien pourrait être réédité dans d'autres pays arabes, limitrophes avec Israël, ce qui pourrait nuire à ses intérêts de manière directe.
Le même orateur a parlé des intérêts communs existant entre Israël et quelques pays arabes, affirmant que la présente coopération entre Israël et les États arabes, sur les plans sécuritaire et le renseignement, qu'elle soit directe ou indirecte, est précédée par "une pensée commune contre les courants islamistes extrémistes.
La dixième chaîne de télévision israélienne avait rapporté que des responsables israéliens avaient émis "leur crainte pour le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali et pour l'avenir de son régime quelques jours avant sa fuite vers l'étranger."
La même chaîne avait indiqué : "Israël considérait Ben Ali comme l'un des plus importants présidents des pays arabes, soutenant secrètement sa politique dans la région."