© Jalaa MAREY
Un avion de combat de l'armée de l'air israélienne survole la zone frontalière avec le sud du Liban, le 13 février 2024 (photo d'illustration).
L'armée israélienne a annoncé ce 14 février que des avions de combat ont lancé «une série de raids sur le Liban» voisin, faisant craindre une escalade entre les deux pays frontaliers après des mois d'échanges de tirs quotidiens dans le contexte de la guerre à Gaza.
Depuis le lendemain de l'attaque sanglante du Hamas en Israël le 7 octobre, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza, le mouvement islamiste libanais Hezbollah vise des positions militaires israéliennes à la frontière en soutien au mouvement islamiste palestinien, son allié.
Israël, de son côté, bombarde régulièrement le sud du Liban et mène des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.
L'armée n'a pas fourni plus de détails à ce stade sur ces raids tandis que des médias libanais ont fait état de trois villages touchés, Adchit, Sawaneh et Chehabiyeh.
Ces raids interviennent après qu'une roquette tirée depuis le Liban a fait plusieurs blessés dans le nord d'Israël ce 14 février, selon des sources médicales israéliennes. D'après les services de secours Magen David Adom, sept personnes ont été blessées, dont cinq dans la localité de Safed.
Au moins 243 personnes tuées, en quatre mois, au Sud Liban
Un photographe de l'AFP a vu des médecins et des soldats évacuer de l'hôpital de Safed une personne blessée par hélicoptère militaire à destination d'un autre établissement. Ce tir de roquette n'a pas été revendiqué à ce stade par le Hezbollah pro-iranien.
Les violences entre armée israélienne et Hezbollah ont provoqué le déplacement de dizaines de milliers de personnes de part et d'autre de la frontière. Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a affirmé le 13 février que «lorsque l'agression à Gaza s'arrêtera et qu'il y aura un cessez-le-feu, les tirs s'arrêteront également dans le sud» du Liban.
«S'ils élargissent la confrontation, nous le ferons aussi», a affirmé Hassan Nasrallah, en réponse aux menaces répétées des responsables israéliens de déclencher une guerre contre le Liban.
En plus de quatre mois, au moins 243 personnes, dont 175 combattants du Hezbollah et 30 civils, ont été tuées dans le sud du Liban, selon un décompte de l'AFP. Côté israélien, 15 personnes ont été tuées, dont neuf soldats et six civiles, selon l'armée.