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Troupes israéliennes à Gaza (image d'illustration).
Malgré les pressions internationales et les interminables pourparlers au Caire ou à Doha entre les différents belligérants, l'armée israélienne est entrée à Rafah dans la matinée du 7 mai. Le Hamas avait pourtant donné son accord à la proposition égyptienne et qatarie.
Après l'annonce de l'approbation de la proposition de trêve par le Hamas, des scènes de liesse ont eu lieu dans l'enclave gazaouie. En effet, selon la chaîne Al-Jazeera, le chef du bureau politique du mouvement islamiste Ismaël Haniyeh a appelé dans la soirée du 6 mai le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, Cheikh Mohammed bin Abdul Rahman Al Thani, ainsi que le directeur des renseignements égyptiens, Abbas Kamel, pour les informer de son accord à un cessez-le-feu. Cette proposition comprenait la libération des otages israéliens et des prisonniers palestiniens, le retour des déplacés et un retrait des forces israéliennes. Mais la joie à Gaza fut de courte durée.
Premiers combats à Rafah
Les forces armées israéliennes ont commencé leurs opérations dans la nuit du 6 mai en prenant «le contrôle opérationnel du terminal de Rafah côté gazaoui», rapporte la chaîne I24. Par ailleurs, «l'aviation israélienne conjointement avec les troupes au sol ont détruit de nombreuses cibles terroristes du Hamas, notamment des bâtiments militaires, des infrastructures souterraines et d'autres infrastructures terroristes», continue la source. 20 membres du Hamas auraient été tués, et trois tunnels découverts.
Dans 𝕏 un message publié sur la plateforme X (ex-Twitter), Tsahal a indiqué que «les habitants de la zone est de Rafah ont été encouragés à évacuer temporairement vers la zone humanitaire élargie d'Al-Mawasi avant l'opération», en ajoutant que l'armée a «facilité l'agrandissement des hôpitaux de campagne et des tentes, ainsi que l'augmentation de l'approvisionnement en eau, en nourriture et en fournitures médicales dans la région».
La Chine, l'Europe et l'Arabie saoudite font front commun pour l'arrêt de l'opération à Rafah
La diplomatie chinoise a vivement réagi. «La Chine (...) appelle fermement Israël à tenir compte des demandes écrasantes de la communauté internationale, à cesser d'attaquer Rafah et à faire tout ce qui est en son pouvoir pour éviter une catastrophe humanitaire plus grave dans la bande de Gaza», a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lin Jian.
Même inquiétude du côté de Riyad qui a exprimé ses craintes sur «les dangers liés au ciblage de la ville de Rafah par les forces d'occupation israéliennes dans le cadre de leur campagne sanglante et systématique visant à prendre d'assaut toutes les zones de Rafah», précise la diplomatie saoudienne.
«L'offensive de Rafah a repris, malgré toutes les demandes de la communauté internationale, des États-Unis, des États membres de l'Union européenne, demandant au (Premier ministre israélien) Netanyahou de ne pas attaquer», a déclaré Josep Borrell, haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, aux journalistes, cité par l'AFP.
L'opération était prévisible. La veille, le 6 mai, l'armée israélienne avait commencé à évacuer plus de 100 000 gazaouis vers des zones humanitaires. À l'aide de tracts, d'appels téléphonique et de SMS, Tsahal avait appelé les Gazaouis à fuir les zones de combats.