par Russia Today
À la surprise des puissances occidentales, la Russie a proposé au Conseil de Sécurité des Nations Unies un projet de résolution sur la Syrie appelant les parties à mettre fin à la violence et à entamer des pourparlers. Et, au même moment, le vice-président syrien est en visite à Moscou pour discuter des solutions pacifiques à la crise.
Des partisans du président syrien Bashar al-Assad apposent leur signature sur un immense drapeau russe lors d'une manifestation à al-Sabaa Bahrat Square à Damas (Photo : Reuters / Khaled al-Hariri)
Le représentant de la Russie à l'ONU Vitaly Churkin, qui assure la présidence du Conseil pour le mois de décembre, n'a pas révélé le contenu exact du texte, déclarant qu'il sera discuté par les membres du Conseil dans les prochains jours.
Il a exprimé l'espoir que ce projet équilibré serait approuvé, en appelant le Conseil de Sécurité des Nations Unies à une réaction « constructive ».
« Nous n'avons fait aucun mystère - et cela est reflété dans le texte - que nous appelons toutes les parties à mettre un terme à la violence. Nous sommes préoccupés par la contrebande d'armes, les groupes armés opérant en Syrie. Comme vous le savez, dès le début, notre évaluation de la situation a été que divers groupes violents ont profité de manifestations pacifiques pour poursuivre leurs objectifs. Ces préoccupations sont reflétées dans le projet de résolution », a déclaré Churkin.
Le projet de résolution proposé par la Russie appuie les efforts de la Ligue arabe pour résoudre la crise en Syrie et se félicite des plans de déployer une mission de surveillance dans le pays alors que les affrontements entre l'armée syrienne et l'opposition se poursuivent.
En réponse à l'initiative de la Russie, la Secrétaire d'État Hillary Clinton a indiqué que les nations occidentales essaieraient de travailler avec la Russie dans le but de passer une première résolution au Conseil de Sécurité sur la répression, dont les Nations Unies disent qu'elle a fait plus de 5,000 morts.
« J'espère que nous pourrons travailler avec les Russes qui, pour la première fois, reconnaissent au moins que c'est une question qui doit aller au Conseil de Sécurité », a déclaré Clinton au Département d'État à Washington. « Il est exact que nous avons des divergences quant à leur approche, mais nous espérons être en mesure de travailler avec eux. »
Cependant, Clinton a déclaré que, bien qu'elle n'ait pas vu le projet qui lui avait juste été brièvement décrit, il comportait certains éléments que les États-Unis « ne seraient pas en mesure de soutenir. »
En tant qu'allié clé de la Syrie, la Russie a activement essayé pendant des mois de négocier une solution pacifique. Avec la Chine, elle a mis son véto à une résolution du Conseil proposée en octobre par les pays européens qui condamnait les actions du President Assad.
Le vice-président syrien Farouk al-Sharaa est arrivé à Moscou où il s'entretiendra vendredi avec les responsables.
L'Armée syrienne libre prétend avoir plus de 25,000 combattants pour faire tomber le président Assad. Les pays occidentaux refusent toujours de reconnaître que les manifestants anti-régime sont armés.
La militaire « lanceur d'alerte » (« whistleblower ») états-unienne Sibel Edmonds affirme que Washington est aux côtés de l'opposition pour forcer un changement de régime.
« Ils ont une division qui s'occupe des rebelles là-bas. Ils aident également les rebelles à introduire des armes en contrebande en Syrie, mais ils ont aussi une division de communication sur place pour appeler les soldats à déserter l'armée syrienne », a-t-elle affirmé.
Russia Today , 16 décembre, 2011.
Texte original en anglais :
rt.com
Traduit de l'anglais par JPH
Version française publiée sur silviacattori.net