21/11/2011 3 articles mondialisation.ca  3min #60176

 Le rôle des Occidentaux dans la chute du régime Kadhafi

Bhl ne serait pas allé en Libye « s'il n'avait pas été juif »

Le philosophe Bernard-Henri Lévy a déclaré dimanche que "c'est en tant que juif" qu'il avait "participé à l'aventure politique en Libye", lors de la première Convention nationale organisé par le Conseil représentation des organisations juives de France (Crif). "Je ne l'aurais pas fait si je n'avais pas été juif", a ajouté le philosophe, devant un auditoire de près de 900 personnes, réuni à Paris, ajoutant: "J'ai porté en étendard ma fidélité à mon nom et ma fidélité au sionisme et à Israël".

Le Crif tenait à Paris sa première convention nationale, intitulée "Demain les Juifs de France", à laquelle participaient de nombreux intellectuels, politologues, sociologues, chercheurs. Les débats très ouverts et souvent animés portaient sur les défis communautaires, les nouveaux visages de l'antisémitisme, ou les nouveaux défis pour les juifs de France.

Invité à s'exprimer sur ce thème, Bernard-Henri Lévy, qui a publié un livre sur son action en Libye, a expliqué les raisons qui l'avaient conduit à s'engager il y a huit mois dans le combat contre  le régime du colonel Kadhafi, tué le 20 octobre dernier par les rebelles proches du CNT.

"Il m'est arrivé parfois d'être fier d'être français"

"Ce que j'ai fait pendant ces quelques mois, je l'ai fait pour des raisons multiples. D'abord comme Français. J'étais fier de contribuer à ce que mon pays soit à la pointe du soutien à une insurrection populaire débarrassant le monde d'une de ses pires tyrannies. Il m'est arrivé parfois d'être fier d'être français".

"Je l'ai fait pour des raisons plus importantes encore", a-t-il poursuivi: "la croyance en l'universalité des droits de l'homme (...). Je suis de ceux qui ont toujours eu la tentation de se porter en soutien des victimes".

"Il y a une autre raison dont on a peu parlé, mais sur laquelle je me suis pourtant beaucoup étendu: cette raison impérieuse, qui ne m'a jamais lâché, c'est que j'étais juif. C'est en tant que juif que j'ai participé à cette aventure politique, que j'ai contribué à définir des fronts militants, que j'ai contribuer à élaborer pour mon pays et pour un autre pays une stratégie et des tactiques". "Je ne l'aurais pas fait si je n'avais pas été juif", a-t-il dit.

"Comme tous les juifs du monde, j'étais inquiet"

"Ce que je vous dis là, je l'ai dit à Tripoli, à Benghazi, devant des foules arabes, je l'ai dit lors d'une allocution prononcée le 13 avril dernier sur la grand place de Benghazi devant 30.000 jeunes combattants représentatifs de toutes les tribus de Libye et j'ai commencé mon allocution, en disant: je m'appelle Lévy, fils de Lévy, je suis le représentant d'une tribu, qui est l'une des plus anciennes et des plus nobles tribus du monde". "J'ai porté en étendard ma fidélité à mon nom, ma volonté d'illustrer ce nom et ma fidélité au sionisme et à Israël".

"Ce que j'ai fait tous ces mois, je l'ai fait comme juif. Et comme tous les juifs du monde, j'étais inquiet. Malgré la légitime anxiété, c'est un soulèvement qu'il convient d'accueillir avec faveur: on avait affaire à l'un des pires ennemis d'Israël".

(Avec AFP)

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