Plus de 85 civils dont 33 enfants ont été victimes d'une autre frappe aérienne effectuée par l'OTAN en Libye. C'est le village de Majar situé à l'est de Tripoli, qui est tombé sous le coup. C'est ce qu'annonce le porte-parole de Mouammar Kadhafi, le colonelMoussa Ibrahim. Quant à l'Alliance atlantique, elle affirme qu'elle visait les sites militaires et ne confirme pas les morts parmi les civils.
M. Ibrahim a montré aux journalistes occidentaux des maisons en ruines. La chaîné télé publique a montré les civils gravement blessés et les corps des enfants. Un deuil de trois jours est proclamé dans le pays.
Ce drame est un autre exemple des violences quotidiennes causées par les forces de l'OTAN, a dit à la « Voix de la Russie » le politologue libyen Saad Manna :
« Il n'y a pas de sites militaires, il n'y a que des civils qui habitent dans cette région. Il y a des victimes parmi les enfants et les femmes. On ignore encore le nombre exact de blessés. J'espère que le monde entier pourra voir ce crime odieux. A mon avis, les forces de l'OTAN sont dans une impasse dont elles n'arrivent pas à sortir ».
Une fois de plus, la mort des civils en Libye démontre que l'opération de la coalition internationale en Libye s'est essoufflée et doit être arrêtée, dit l'expert militaire russe Viktor Litovkine :
« Il est évident que l'Alliance doit arrêter d'intervenir dans la guerre civile en Libye du côté de l'une des parties. Personne ne l'a chargée de soutenir l'opposition libyenne. La résolution 1973 ne le disant pas l'OTAN viole donc les normes internationales. L'impossibilité d'éviter les pertes parmi les civils est tout à fait logique. Lors des frappes aériennes il y a toujours les victimes surtout si l'on bombarde un village ou une ville ».
Entre-temps les tensions au sein de l'insurrection sont à leur comble. Au fond, ni l'opposition, ni l'Occident n'a réussi à atteindre les objectifs fixés. D'où une crise politique au sein de l'opposition libyenne. Le président du Conseil national de transition, Mustafa Abdel Jalil a démissionné le gouvernement.
Le président du comité des affaires internationales de Douma d'Etat, Konstantin Kossatchev estime que les divergences devaient surgir tôt ou tard. C'est que la transition vers la démocratie n'est pas facile. Quoi qu'il en soit c'est aux Libyens de trouver les solutions de leurs problèmes internes.