Le leader libyen Mouammar Kadhafi accepte d'organiser en Libye des élections sous le contrôle d'observateurs internationaux, a indiqué son fils Seif al-Islam dans une interview accordée au journal italien Corriere della Sera.
"Nous pourrons organiser des élections dans trois mois, au plus tard à la fin de l'année. Et leur honnêteté sera garantie grâce à la présence d'observateurs internationaux", a indiqué le fils du numéro un libyen.
Selon lui, l'Union européenne, l'Union africaine, l'Onu ou même l'Otan, qui poursuit toujours son opération militaire contre la Libye, pourraient surveiller le scrutin. "Il est important que les élections soient justes pour éviter les accusations de fraude", a dit Seif al-Islam Kadhafi avant d'ajouter qu'il est nécessaire d'élaborer une constitution et d'établir un système de médias suffisamment libres.
"Je crois qu'à l'avenir, la Libye devra être composée de régions autonomes et d'autorités fédérales dotées d'une puissance limitée, basées à Tripoli. Nous devons prendre les Etats-Unis, l'Australie et la Nouvelle Zélande comme exemple. Le régime, dans la forme créée par mon père en 1969, est devenu obsolète. Il faut créer quelque chose de complètement nouveau", a-t-il indiqué.
"Je suis persuadé que la plupart des Libyens sont pour mon père et considèrent les insurgés comme des fondamentalistes islamiques, des terroristes fanatiques, soutenus par des mercenaires occidentaux venus sur les ordres du président français Nicolas Sarkozy", a déclaré le fils du leader libyen.
Si Mouammar Kadhafi perd les élections, il abandonnera le pouvoir mais ne quittera pas la Libye.