Hitler dit : « Homme, tu n'es qu'un numéro, et ce numéro s'appelle zéro ».Ouattara dit : « Gbagbo n'est rien. »Même vision du monde, même regard sur les hommes. Vision d'ailleurs partagée, dans une certaine mesure, par Napoléon bis, le paternel de Ouattara. Que dit en effet Sarkozy, puisque c'est de lui qu'il s'agit, que dit Sarkozy en attaquant la Côte d'Ivoire avec toute la brutalité et la bestialité de ses hélicos et chars? Il dit que l'Afrique n'est rien, que l'Afrique n'est en définitive que son objet, un objet modelable et corvéable à merci, un objet sans volonté propre, appelé à se soumettre aux ultimes désirs de la France ! « La démocratie comme je l'entends ou le sang coulera ! » dit-il en somme.
Et le sang a coulé, le sang vient de couler abondamment et continuer de couler à flot en Côte d'Ivoire.
Trois mille ? Cinq mille ? Sept mille ? Dix mille morts? Nul ne sait. Seule certitude : la Côte d'Ivoire est aujourd'hui une chair ouverte, déchirée, meurtrie, mutilée, fissurée, écartelée pour longtemps. Seule certitude : des Ivoiriens ont été attaqués, tués, brulés, écrasés, écrasés comme on écrase des bêtes sauvages, écrasés par les forces de l'armée française et de Ouattara liguées ; écrasés, attaqués parce que nés non Dioulas, attaqués parce que partisans de Gbagbo ; attaqués dans leur identité ethnique et politique. Crime d'Etat, crimes contre l'humanité.
Et les preuves, les traces, les pièces à conviction, les documents prouvant la cruauté, la barbarie originelle et désormais quotidienne du régime installé à Abidjan par les bombes de l'armée française, sont connus de tous. Des documents authentiques, vérifiés, édifiants, étayés par des témoignages fiables et concordants. Et le pire, hélas, est loin d'être derrière nous. Le pire est encore en cours, le pire suit son cours. Les libertés et droits démocratiques élémentaires ? Bafouées, abolies. Le respect de la vie humaine ? Inexistant. Exécutions sommaires, pour un oui ou pour un non. Le viol des femmes ? Sauvagerie quotidienne. Le rapt, les séquestrations individuelles ou groupées des leaders de l'opposition? Quotidiens. Les journalistes ? Les Sylvain Gagnetaud ? Enlevés, assassinés. Les fonctionnaires de descendance autre que Dioula ?
Maltraités, ostracisés, jetés à la porte de leur office car non fiables du seul fait de leur naissance.
Et les pillages ? Meubles, voitures, vélos, ordinateurs, pillés. Tout pillé ! Pillés jusqu'au dernier vêtement. Et les terres ? Saisies, saisies de force, spoliées. Et les comptes bancaires ? Saisis aussi ; saisis par simple communiqué radiotélévisé. Objectif inavoué : réduire tout dissident potentiel à l'extrême dénuement, pousser chacun, condamné par les exigences du besoin, au reniement, à la négation de soi. Et puis, il y a tous ces ivoiriens condamnés à trainer, à errer dans les forets pour échapper aux séides de Ouattara ; tous ces ivoiriens errants, les vies fracassées, méprisées, piétinées, éventrées par la terreur et la faim...
Voilà, oui, voilà la nouvelle Côte d'Ivoire, la nouvelle Côte d'Ivoire démocratisée à coup de bombes françaises : une terre de l'intimidation et de l'élimination physique ; une terre où toutes les brutalités sont permises contre des Ivoiriens déclarés coupables du fait de leur naissance, signalés coupables du fait de leur conviction politique ; une terre baignée de terreur, écrasée de terreur, clôturée par la terreur ; un Etat-prison, spoliateur et meurtrier, un Etat méprisant la vie et fondé sur la volonté d'un homme, d'un seul homme, l'homme de la France, Ouattara.
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