Saed Bannoura - Imemc et Agences
En dépit des « lois » israéliennes criminalisant la commémoration du « jour de la Nakba », qui marque la création d'Israël sur les terres palestiniennes et le déplacement de millions de Palestiniens, des milliers d'habitants, dont de militants juifs pour la paix, ont défilé samedi soir à Jaffa, et organisé un festival artistique affirmant les droits historiques des Palestiniens et leur combat légitime contre l'oppression et l'occupation.
Manifestation à Jaffa
image Arabs48
Le défilé était organisé par le « mouvement de la jeunesse de Jaffa » et le « mouvement de la jeunesse du 29 Mars », sous le slogan « Je reviendrai à Jaffa », indique le site d'informations Arabs48.
Le défilé est parti de l'immeuble du Conseil municipal de la ville historique, près de la fontaine, historique, de la ville. Puis les manifestants ont marché dans plusieurs rues pour arriver rue Al Hilwa, où ils ont célébré un festival artistique avec la participation d'artistes locaux qui ont chanté pour la Palestine, les réfugiés et la révolution.
Plusieurs intellectuels et dirigeants locaux sont intervenus. Ils ont déclaré qu'Israël devait assimiler que les Palestiniens n'étaient pas des immigrés, mais au contraire, le peuple d'origine de ce pays, malgré l'occupation et l'agression israéliennes, et le déplacement par la force des réfugiés.
Un enfant palestinien, Ola Taha, a lu plusieurs poèmes palestiniens qui affirment la détermination tenace des Palestiniens et leur résistance indéfectible contre l'occupation israélienne.
Un artiste de Jaffa, Amal Morqus, a chanté pour Jaffa, ville de Palestine, le Droit au Retour, les mères palestiniennes, et il a interprété aussi l'hymne national arabe, « Ma Patrie ». Plusieurs groupes et artistes ont chanté également pour la Palestine et la libération, les réfugiés et les droits légitimes des Palestiniens. Le célèbre groupe palestinien de rap, DAM, s'est joint à l'évènement en interprétant du rap dénonçant l'occupation, le racisme, et appelant à la libération.
Les manifestants brandissaient des dizaines de drapeaux palestiniens tout en chantant le Droit au Retour des réfugiés palestiniens, et critiquant avec force la politique illégale israélienne de colonisation et d'expansion des colonies.
Ils ont affirmé qu'une paix véritable ne pouvait intervenir dans la région sans le retour des réfugiés sur leur terre, car ils sont au cœur de la cause palestinienne, et qu'il n'y aura jamais de paix durable sans la reconnaissance et la réalisation de leur droit légitime.
Militantes arabes pour la défense des droits humains, Yasmin Abu Zied et Fatima Hleiwa, ont prononcé des interventions déclarant que les Palestiniens ne défilaient pas pour commémorer un problème aujourd'hui disparu, mais pour marquer et affirmer un droit national et légitime en dépit des lois d'Israël contraires au droit international et ses violations persistantes.
Elles ont déclaré qu'ils étaient des milliers à être descendus dans la rue pour marquer la Nakba et défier la « loi sur la Nakba » israélienne, loi illégale qui interdit et criminalise la célébration de cette journée.
Jaffa (Yaffa) a été choisie comme zone centrale de la protestation en raison de son importance historique pour les Palestiniens et sa réputation en tant que « Épouse de la Palestine », pour sa beauté et son importance géographique.
Des millions de réfugiés vivent actuellement dans plusieurs pays arabes et en différentes parties du globe, frustrés de leur droit à leur patrie, parce que les lois illégales israéliennes défient le droit international, différentes résolutions du Conseil de sécurité des Nations-Unies, et tous les principes des droits de l'homme.
Des centaines de villes et villages ont été détruits durant la création d'Israël sur la Palestine historique en 1948, pendant que 700 000 Palestiniens étaient déplacés, et devenaient des réfugiés. Actuellement, plus de 4,5 millions de Palestiniens sont des réfugiés, vivant dans des camps de réfugiés dans les territoires occupés et plusieurs pays arabes, et en différents pays à travers le monde.