La situation reste confuse en Libye. Sur le terrain le régime de Kadhafi enregistre d'importantes victoires, et son armée continue son avancée vers l'Est, reprenant peu à peu les villes tombées aux mains des rebelles armés et soutenus par les Etats-Unis et les pays membres de l'OTAN.
Les reculs enregistrés par la rébellion depuis le début de la semaine l'ont, semble-t-il, poussé à envisager une trêve. Le chef de l'opposition libyenne s'est dit prêt vendredi à un cessez-le-feu si Mouammar Kadhafi retire ses forces des villes de l'Ouest contrôlées par les rebelles et s'il autorise les manifestations pacifiques.
"Nous sommes prêts à un cessez-le-feu à condition que nos frères dans les villes de l'ouest puissent s'exprimer librement et que les forces (pro-Kadhafi) qui assiègent nos villes se retirent", a déclaré lors d'une conférence de presse à Benghazi (est) M. Abdeljalil, chef du Conseil national de transition (CNT).
Dans le même temps, l'opposition organisée au sein du Conseil national de transition (CNT) a demandé davantage de livraisons d'armes si Tripoli refuse de stopper son offensive.
Concernant l'intervention sur le sol Libyen des forces de la coalition, les chaîne ABC et l'agence Reuters ont confirmé que Barack Obama avait signé il y a quelques jours un mémorandum secret donnant le feu vert à des opérations clandestines de la CIA afin «de contribuer à l'effort» en Libye.
Ainsi, des agents de la CIA, mais aussi des services britanniques et français, sont déployés sur le terrain libyen depuis plusieurs jours et ont supervisé des livraisons d'armes et de camions lance-roquettes multiples BM 21.
Par ailleurs, le chef de la diplomatie allemande, Guido Westerwelle a estimé vendredi que le conflit ne pourrait pas être résolu par les armes. Il a lui aussi appelé Mouammar Kadhafi, dont les troupes ont regagné du terrain malgré les frappes aériennes, à un cessez-le-feu. « Il peut seulement y avoir une solution politique et nous devons mettre en route un processus politique », a-t-il déclaré. « Cela devrait démarrer avec un cessez-le-feu respecté par Kadhafi pour pouvoir démarrer un processus de paix », a ajouté Guido Westerwelle.