L'étau se resserre autour de notre ministre des Affaires Etrangères en totale perdition, prise au piège d'un mensonge d'Etat éhonté, qui a un peu trop tiré sur la ficelle « fortuite » d'une escapade tunisienne en pleine tourmente, pour le moins abracadabrantesque...
Alors qu'un nouveau scoop du Canard Enchaîné pulvérise la ligne de défense de MAM et de son compagnon ministre, l'inodore prince consort Patrick Ollier, dévoilant les dessous de luxueuses vacances aux frais de la dictature tunisienne, sur fond d'un entretien téléphonique avec Ben Ali et du voyage d'affaires de papa, un octogénaire, dont la bosse du commerce ne fut en rien affectée par la nature tyrannique du régime avec lequel il traitait, la dimension bananière de notre République éclate au grand jour, ternissant gravement le blason France, dans et hors nos frontières.
Jusqu'où ira une arrogance gouvernementale autiste et indigne, qui se drape dans une immunité devenue une piètre spécificité française, creusant chaque jour un peu plus un gouffre abyssal entre des prérogatives, vestiges d'une monarchie de droit divin, et la réalité de citoyens stigmatisés, mis à l'index, et « présumés coupables » (selon la formule erronée prononcée par le président de tous les français), qu'ils soient français de confession musulmane, Roms, chômeurs, ou magistrats..., l'inaliénable présomption d'innocence n'ayant plus droit de cité sous l'ère Sarkozy !?
A entendre Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, sur les ondes de RTL ce matin même, singulièrement avare de paroles pour plaider la cause indéfendable de sa collègue en disgrâce, la stratégie de la bouc-émissarisation a encore de beaux jours devant elle.
Terrifiant aveu d'impuissance face aux sujets majeurs de société qui sont dans tous les esprits, et s'invitent à tous les déjeuners de famille, l'emploi et le pouvoir d'achat caracolant en tête, cet acharnement politicien à islamiser le débat démocratique pour mieux le polluer, est révélateur d'une droite aux abois, capable du pire à l'approche de 2012, quand elle se sait incapable du meilleur.
Passage à partir de 03'59