16/02/2011 fr.readwriteweb.com  3min #49483

 Les Egyptiens sont-ils les meilleurs cyberactivistes du monde ?

Les Egyptiens utilisent Google Moderator pour imaginer le futur de l'egypte

[Wael Ghonim] le responsable de Google qui a joué un rôle clé dans la récente révolution Egyptienne a utilisé un produit maison, Google Moderator, pour aider à tracer la route du futur de l'Egypte.

Intitulée «[Egypte 2.0, de quoi avons nous besoin ? A quoi rêvons-nous ?]» la page rassemble 35.000 utilisateurs à ce jour. Ensemble, ils ont inventorié plus de 45.300 idées.

Les contributeurs y parlent d'une multitude de choses. Les erreurs du passé, leurs espoirs pour le futur, la meilleure façon de lutter contre la corruption, ou bien encore les besoins immédiats pour ce qui est de la reconstruction.

Les idées les plus populaires arrivent en tête de la page.

Ahmed Zidan, l'éditeur de  Mideast Youth Arabic et auteur chez ReadWriteWeb (oui, nous avons aussi des Egyptiens parmi nos auteurs, ne me dites pas que cela vous surprend), a fait une synthèse des idées qui rencontrent le plus de succès chez les participants Egyptiens.

«Beaucoup des idées qui rassemblent le plus de suffrage concernent l'éducation, l'enseignement des plus jeunes étant considéré par beaucoup comme l'investissement le plus important à faire dans l'avenir du pays. Certains appellent à la création d'un comité dont le but serait de développer le système éducatif, et demandent une augmentation significative des investissements de l'Etat dans le système éducatif.

D'autre discutent du système électoral : certains pensent qu'il doit être informatisé et pensent que les papiers d'identité devraient servir de carte électorale (il existe des cartes électorales distinctes aujourd'hui).

D'autres encore pensent que le système de santé publique devrait être entièrement repensé, ajoutant que 'les hôpitaux public devraient être plus propre et se soucier de leur patients ainsi que des procédures de stérilisation».

Voilà en substance ce qui ressort d'une première lecture de cette initiative citoyenne auto-organisée (grassroot), utilisant des outils sociaux pour déterminer les aspirations des foules.

Wael Ghonim est celui qui a créé la page Facebook appelant à la manifestation qui a mis le feu aux poudres, « We are all Khaled Said ». Il a été emprisonné pendant douze jours durant les manifestations ce qui lui a donné un statut d'icone. Une fois relâché, c'est la foule des manifestants qui s'est identifié à lui, en faisant un symbole de la révolution Egyptienne. Après Slim Amamou en Tunisie, c'est une fois de plus un geek qui est devenu, en Egypte cette fois-ci, le symbole d'une jeunesse qui s'empare des média sociaux pour changer le monde.

Pour une mise en contexte du phénomène 'Khaled Said', nous vous suggérons la lecture de ce billet, écrit il y a un peu moins d'un an par l'une de nos auteurs, ByLasko (un Tunisien) :  Nous sommes tous Khaled Said.

(image CC-by de  Khalid Albaih )

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