Le grand mufti d'Arabie Saoudite, qui est la plus haute autorité religieuse du pays, s'est exprimé samedi sur les révoltes des peuples arabes. Selon le cheikh Abdel Aziz al-Cheikh, ces révoltes sont des "actes chaotiques" menés par des "ennemis de l'islam", visant à "diviser" le monde musulman. Ces condamnations du mufti wahhabite, partisan d'une conception conservatrice et rétrograde de l' islam, ne sont en rien surprenantes. Elles visent avant tout à apporter un soutien indéfectible aux dictateurs arabes avec lesquels l'Arabie Saoudite entretient des relations privilégiées, comme le prouve le refuge accordé au criminel Ben Ali.
La première fonction du mufti saoudien est de donner une caution religieuse au pouvoir dictatorial de la monarchie saoudienne corrompue et totalement inféodée aux Etats-Unis d'Amérique.
Le mufti d'Arabie Saoudite, adepte d'un rigorisme religieux érigé en modèle à suivre pour tous les musulmans, serait mieux inspiré de lire la note Wikileaks sur les moeurs de certains membres de la famille royale qui multiplient les soirées où drogue, sexe et alcool font bon ménage.