Face au succès de la manifestation égyptienne de mardi, qui a réuni plus de 1 million de personnes sur la place Tahrir, Moubarak a été contraint de s'exprimer le soir même à la télévision en promettant de ne pas briguer un nouveau mandat (sous- entendu je renonce à la présidence à vie). Mais cette allocution de Moubarak ne changera rien à la détermination du peuple égyptien qui veut absolument en finir avec Moubarak. D'autres rassemblement sont en effet prévus, dont celui qui aura lieu après la prière du vendredi (As-salatou-l-joumou'a) pour exiger le départ de ce régime corrompu et autoritaire.
Un régime qui a réduit ce grand pays qu'est l'Egypte à l'état de mendicité en confiant sa souveraineté nationale aux Etats-Unis qui acceptent annuellement de lui verser une « zakat » de 2 milliards de dollars en échange de sa docilité.
Habité par une couardise congénitale (comme le sont tous les dictateurs), unanimement honni, Moubarak a cherché hier à donner de l'épaisseur à son discours marqué par la traditionnelle langue de bois en affirmant « C'est sur cette terre que je vais mourir ». Mais comme l'a rappelé Shakespeare, « les lâches meurent plusieurs fois avant leur mort ; le brave ne goûte jamais la mort qu'une fois ».