Par la rédaction de The Cradle, le 24 juillet 2025
Les médias hébreux affirment que le mouvement de résistance a soumis une "version édulcorée" d'une réponse précédente jugée "inacceptable" par Israël.
Le Hamas a publié tôt le 24 juillet un communiqué annonçant a avoir remis aux médiateurs sa réponse à la dernière proposition d'accord de cessez-le-feu et d'échange de prisonniers dans la bande de Gaza.
"Le mouvement Hamas vient de transmettre, par l'intermédiaire des médiateurs, sa réponse et celle des factions palestiniennes à la proposition de cessez-le-feu",
a déclaré le groupe de résistance sur sa chaîne Telegram officielle.
Selon une source citée par le Times of Israel, la réponse transmise jeudi est une version "édulcorée" d'une réponse précédente donnée par le Hamas plus tôt cette semaine, que les responsables israéliens ont jugée "inacceptable".
La source a déclaré qu'Israël est toujours en train d'examiner la nouvelle réponse. Cela a également été confirmé par le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
La réponse précédente aurait formulé plusieurs exigences, notamment le retrait des troupes israéliennes vers la frontière de Gaza, des garanties fermes pour une fin permanente de la guerre et la suspension des opérations du programme d'aide mortel de la Gaza Humanitarian Foundation (GHF) lancé par Washington et Tel Aviv fin mai.
Des sources citées par Al Mayadeen le 24 juillet ont déclaré que la réponse qui vient d'être transmise
"porte principalement sur la question de l'acheminement de l'aide humanitaire, les cartes du retrait de l'occupation et les garanties de consolidation de la cessation des hostilités".
L'analyste Hani al-Dali a déclaré à Al Mayadeen que le Hamas a inclus trois exigences principales : le retrait complet des troupes, la reprise du protocole d'aide publié durant le cessez-le-feu de janvier et des "garanties réelles" que la cessation des hostilités se poursuivra au-delà de la période de 60 jours prévue dans la proposition.
Le Hamas souhaite que les négociations en vue d'une trêve à long terme
"se poursuivent, garantissant le retrait complet, la reconstruction, l'aide humanitaire et la libération des prisonniers".
Le site d'information israélien Ynet rapporte que la dernière réponse du Hamas, après une première "proposition décevante", est satisfaisante et constitue une "base pour des négociations", sans pour autant être satisfaisante.
Il ajoute que le Hamas exige la libération par Israël d'un plus grand nombre de prisonniers palestiniens dans le cadre d'un échange. Le rapport indique également que le Hamas revendique la réouverture du checkpoint de Rafah pour acheminer l'aide humanitaire de l'ONU, excluant celle de la GHF, et ajoute que le Hamas "cherche à gagner du temps".
L'envoyé américain Steve Witkoff devait initialement rencontrer jeudi en Italie le ministre israélien des Affaires stratégiques, Ron Dermer.
Selon Ynet, la réunion n'aurait lieu que "si elle s'avère nécessaire".
La dernière proposition est une version actualisée de celle présentée par Witkoff au début de l'année. Elle prévoit une trêve de 60 jours, la libération de la moitié des prisonniers israéliens détenus à Gaza, ainsi que la restitution des corps d'un certain nombre de prisonniers décédés.
La semaine dernière, les médias hébreux ont rapporté que Netanyahu a accepté de se retirer de l'axe Morag, établi plus tôt cette année et qui coupe la ville la plus méridionale de Rafah de Khan Yunis, dans le sud de Gaza. Israël a déclaré cette zone partie intégrante de sa zone tampon.
Le rapport indique également que Netanyahu était prêt à faire des "concessions importantes".
La présence d'Israël le long du couloir était l'un des points d'achoppement des récentes négociations entre le Hamas et Israël. Le Hamas continue d'insister sur le retrait complet des troupes israéliennes de Gaza et la fin définitive de la guerre.
Mais Netanyahu a répété à plusieurs reprises que les combats reprendront après l'échange des prisonniers si le mouvement de résistance palestinien refuse les conditions de désarmement imposées par Tel-Aviv.
Traduit par Spirit of Free Speech