28/06/2025 ssofidelis.substack.com  8min #282612

 Le piège israélien des centres de distribution de l'aide

Des pièges de la faim aux charniers, voici l'officier israélien responsable des pires atrocités commises à Gaza

Par  Quds News Network, le 28 juin 2025

Suivi de : Les sociétés de BTP israéliens "jouent un rôle clé" dans les massacres de Palestiniens à Gaza

Gaza - Le brigadier général Yehuda Vach, commandant de la 252e division israélienne, est au centre d'une liste de rapports toujours plus étoffée faisant état de crimes de guerre. Plusieurs rapports ont révélé qu'il est responsable d'avoir ordonné des massacres de civils palestiniens, d'avoir pris pour cible des centres d'aide et d'avoir manipulé l'aide humanitaire à des fins militaires.

Une enquête récente menée par Haaretz a révélé que les soldats israéliens sous le commandement de Vach ont reçu l'ordre explicite de tirer sur les Palestiniens affamés qui s'approchent des soi-disant "centres de distribution d'aide", même s'ils sont désarmés et ne représentent aucune menace.

"C'est un champ de la mort", a déclaré un soldat. "Ils ne tirent pas de gaz lacrymogène. Ils tirent sur les civils : mitrailleuses, grenades, mortiers".

Le soldat a décrit une routine quotidienne de meurtres, où des dizaines de Palestiniens affamés sont abattus chaque jour. L'opération a été cyniquement surnommée "Salty Fish" (poisson salé), une adaptation cruelle du jeu d'enfants "Green Light, Red Light" (feu vert, feu rouge). Les soldats tirent lorsque les gens s'approchent et s'arrêtent lorsqu'ils reculent.

Le service des médias du gouvernement de Gaza et les organisations de défense des droits de l'homme accusent depuis longtemps Vach d'orchestrer des politiques de famine, de déplacement forcé et de massacre. Vach est désormais devenu le symbole de la machine de guerre israélienne à Gaza.

Selon un précédent article de Haaretz, Vach aurait autorisé l'un de ses frères à former une unité de démolisseurs non officielle. Composée de soldats et de colons extrémistes, cette unité a pour unique mission de détruire Gaza le plus possible. Vach leur a accordé un accès illimité au "couloir de Netzarim", désormais connu par les témoins comme "l'autoroute de la mort".

"L'objectif de Vach est d'expulser 250 000 Palestiniens du nord de Gaza", a déclaré un officier israélien. "Il a dit qu'ils n'apprennent que lorsqu'ils perdent leurs terres".

D'anciens soldats ont témoigné que ses troupes ont reçu l'ordre de tirer sur toute personne franchissant les lignes désignées, même les enfants brandissant des drapeaux blancs. L'un d'eux se souvient avoir abattu un jeune Palestinien et avoir célébré son meurtre. Interrogés, les commandants ont répondu : "Il n'y a pas d'innocents à Gaza".

Haaretz a récemment révélé que Vach a également joué un rôle clé dans la coordination avec la Gaza Humanitarian Foundation (GHF). Des documents suggèrent qu'Israël a utilisé les opérations alimentaires limitées du groupe pour éviter une réaction mondiale, tout en imposant la famine et le chaos à Gaza.

Un officier a admis que "les activités de la GHF ont permis à Israël de gagner du temps et de bénéficier d'une couverture internationale".

Les images filmées dans les "centres d'aide" sont tenues secrètes. L'armée israélienne ne publie aucun document sur ce qui se passe à proximité de ces sites.

"Gaza est devenue un espace sans loi. Plus personne ne s'en soucie",

a déclaré un réserviste israélien.

Le 23 mars, Vach a supervisé le massacre de 15 médecins palestiniens à Rafah.

Des soldats de la brigade Golani ont ouvert le feu sur deux convois d'ambulances et ont enterré les morts, corps et véhicules confondus, dans une fosse commune. Une équipe de l'ONU a découvert la fosse six jours plus tard.

La Fondation Hind Rajab a déposé une plainte officielle auprès de la Cour pénale internationale (CPI), désignant le brigadier général Yehuda Vach comme principal suspect de génocide, de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. La plainte documente des dizaines de morts parmi les civils, dont deux adolescents abattus alors qu'ils cherchaient à obtenir de quoi manger.

Le général Yehuda Vach est désormais accusé d'avoir mené une campagne militaire d'extermination, sous couvert de la coordination humanitaire. Son nom apparaît dans de nombreux rapports de terrain, témoignages de soldats et plaintes pour violation des droits humains. Des fusillades massives dans les files d'attente pour obtenir de la nourriture à la dissimulation du meurtre de médecins, son bilan reflète ce que beaucoup qualifient de politique de destruction, et non de défense.

Ndt : vous pouvez lire un article du 30 avril 2025 :  "Les frères Vach, famille génocidaire star d'Israël":

"Nous pouvons nous montrer impitoyables envers les Gazaouis parce que nous avons l'amour de l'humanité et que nous prônons la vie", a déclaré Vach. "Les combattre est une façon d'aimer l'humanité".

Traduit par  Spirit of Free Speech

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 qudsnen.co

Les sociétés de BTP israéliens "jouent un rôle clé" dans les massacres de Palestiniens à Gaza

Par la rédaction de  The New Arab, le 28 juin 2025

Les entrepreneurs israéliens chargés de démolitions, motivés par l'argent, seraient à l'origine des incidents au cours desquels des personnes désespérées venues chercher de l'aide à Gaza ont été tuées par l'armée israélienne.

Des entrepreneurs israéliens démolissent des maisons à Gaza tout en jouant un rôle central dans le  meurtre de centaines de Palestiniens sur des sites de distribution d'aide humanitaire mis en place par  la Fondation humanitaire pour Gaza, soutenue par les États-Unis et Israël, selon un article du journal israélien Haaretz.

Les entrepreneurs reçoivent environ 1 500 dollars pour chaque maison démolie, a déclaré un soldat israélien chevronné à Haaretz.

"Ils font fortune. De leur point de vue, chaque instant où ils ne démolissent pas de maisons représente une perte d'argent, et l'armée [israélienne] doit assurer leur sécurité", a-t-il ajouté.

"Les entrepreneurs, qui se comportent comme des sortes de shérif, démolissent où ils veulent tout le long du front".

Le travail des entrepreneurs les mène à proximité des points de distribution de l'aide, où les Palestiniens se rendent désespérément pour obtenir de l'aide.

Leurs effectifs de sécurité sont toutefois relativement réduits, ce qui incite les entrepreneurs à provoquer des incidents afin d'obtenir une protection supplémentaire de l'armée israélienne pendant qu'ils démolissent davantage de maisons palestiniennes, même si cela signifie la mort de Gazaouis.

"Pour se protéger, ils provoquent des fusillades, et des gens meurent", a déclaré le soldat.

"Ce sont des zones où les Palestiniens sont autorisés à se rendre - c'est nous qui nous sommes rapprochés et avons conclu qu'ils nous font courir un risque. Ce qui est acceptable pour un entrepreneur, c'est de gagner 5 000 shekels [1 500 dollars] supplémentaires et de démolir une maison, mais pas de tuer des gens qui cherchent seulement de quoi manger".

Un officier israélien a déclaré que le brigadier général Yehuda Vach, qui commande la 252e division de l'armée israélienne, est à l'origine de la politique consistant à tirer sur les Palestiniens qui attendent les camions d'aide de l'ONU, et que d'autres officiers israéliens l'ont acceptée "sans poser de questions", continuant à tirer sur les Palestiniens en quête d'aide.

L'armée israélienne tire régulièrement des obus et des balles sur les Palestiniens qui cherchent de l'aide sans relâche à Gaza.

"Techniquement, il s'agit de tirs d'avertissement, soit pour repousser les gens, soit pour les empêcher d'avancer", a déclaré le soldat au journal Haaretz. "Mais ces derniers temps, les tirs d'obus sont devenus la norme. Chaque fois que nous tirons, il y a des blessés et des morts, et quand quelqu'un demande pourquoi un obus est nécessaire, il n'y a jamais de bonne réponse. Parfois, le simple fait de poser la question agace les commandants".

 Des soldats israéliens ont décrit les sites de distribution d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza comme des  "champs de la mort", affirmant qu'ils visent les foules de gens en quête d'aide comme s'il s'agissait d'une "unité d'assaut", au lieu d'utiliser d'autres armes non létales pour organiser ou disperser les foules.

Plus de 100 personnes ont été tuées vendredi à Gaza, la plupart alors qu'elles cherchaient de l'aide. Au moins 549 Palestiniens ont été tués par l'armée israélienne au cours des quatre dernières semaines alors qu'ils tentent désespérément d'accéder à l'aide humanitaire.

Le bilan total de la guerre menée par Israël contre Gaza s'élève à plus de 56 200 morts selon le ministère de la Santé de Gaza, d'autres estimations avançant des chiffres bien plus élevés. Des dizaines de milliers de victimes non recensées seraient ensevelies sous les décombres des bâtiments détruits.

Traduit par  Spirit of Free Speech

 newarab.com

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