Par la rédaction de The Cradle, le 8 avril 2025
Trump menace de lancer une attaque contre l'Iran si les pourparlers échouent, ce qu'Israël espère coordonner avec Washington.
Suivi de Selon Netanyahu, "la destruction" du nucléaire iranien est l'unique issue pour conclure un accord avec Washington
Israël n'était en rien au courant des négociations imminentes entre les États-Unis et l'Iran sur la question nucléaire, ont déclaré des sources de la délégation israélienne qui s'est rendue à Washington au journal Israel Hayom le 8 avril.
"Le choc s'est lu sur les visages", a déclaré l'une des sources au quotidien israélien. "Même si nous savions qu'un tel développement était possible",
ont déclaré d'autres responsables, compte tenu des déclarations du président américain Donald Trump selon lesquelles il préfère un accord avec l'Iran plutôt qu'attaquer ses sites nucléaires.
"Les informations communiquées au Premier ministre Benjamin Netanyahu sur les pourparlers, ainsi que l'intention d'impliquer Israël dans le contenu des négociations, sont des aspects très positifs",
a déclaré une source diplomatique à Israel Hayom.
"Ce ne sera pas un second JCPOA", a ajouté la source diplomatique, faisant référence à l'accord nucléaire de 2015 entre l'Iran et les États-Unis, dont Trump s'est retiré unilatéralement durant son premier mandat. Israël a joué un rôle dans le retrait de Trump de l'accord, comme s'en était d'ailleurs vanté le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu en 2018.
En 2022, sous l'administration de l'ancien président américain Joe Biden, Téhéran et Washington étaient sur le point de conclure un accord nucléaire, mais les pourparlers ont de nouveau été interrompus suite à d'immenses pressions de la part d'Israël, et au début des troubles nationaux en Iran en septembre de la même année.
Selon Israel Hayom, les responsables israéliens sont convaincus que les menaces de Trump d'attaquer l'Iran ont contribué dans une certaine mesure à la volonté de Téhéran de négocier. Le ministre des Affaires étrangères iranien a annoncé les pourparlers mardi, en soulignant qu'ils seront "indirects", contrairement à ce qu'avait déclaré le président américain le 7 avril.
Le journal note également que Netanyahu n'a été informé des pourparlers que lors de sa rencontre avec Trump, juste avant que les deux hommes ne s'adressent aux médias.
"Nous sommes tous deux animés par le même objectif : empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire. Si cela peut se faire par la voie diplomatique, en bonne et due forme, comme cela a été le cas en Libye, je pense que ce serait une bonne chose. Mais quoi qu'il arrive, nous devons veiller à ce que l'Iran ne se dote pas de l'arme nucléaire",
a déclaré le premier ministre israélien dans le Bureau ovale.
Itamar Eichner, correspondant et analyste des questions diplomatiques pour Yedioth Ahronoth, a déclaré que l'annonce de Trump a clairement montré que les pourparlers entre les États-Unis et l'Iran motivent l'invitation de Netanyahu à Washington, et non la question des droits de douane.
Il a déclaré que Trump voulait informer Netanyahu des pourparlers en personne.
Selon Eichner, Netanyahu est reparti de Washington "les mains vides", Trump ayant refusé de s'engager à supprimer les droits de douane de 17 % imposés par les États-Unis à Israël, un refus "quelque peu offensant".
Les négociations entre Washington et Téhéran, sous la médiation d'Oman, doivent se tenir ce week-end.
La chaîne israélienne Channel 12 a rapporté le 5 avril que Tel-Aviv espère s'assurer que toute négociation ou accord potentiel entre Téhéran et Washington donne la priorité aux intérêts israéliens. Dans le cas contraire, Israël sera contraint de consulter les États-Unis avant toute attaque éventuelle contre l'Iran et ses installations nucléaires, a-t-elle ajouté.
"Je pense que tout le monde s'accorde à dire qu'il est préférable de conclure un accord plutôt qu'agir sans réfléchir. Et je ne veux pas être impliqué dans ce qui va de soi, ni, très franchement, qu'Israël le soit s'il peut l'éviter. Nous allons donc voir si nous pouvons faire en sorte que cela n'arrive pas",
a déclaré Trump aux journalistes dans le bureau ovale, avec Netanyahu à ses côtés.
Il a poursuivi en affirmant qu'il ne faut pas permettre à l'Iran d'acquérir une arme nucléaire, avertissant que si les négociations échouent, "ce sera un très mauvais jour pour l'Iran", menaçant une fois de plus de bombarder le pays.
Téhéran insiste sur la nature exclusivement pacifique de son programme nucléaire, conformément à une fatwa religieuse contre les armes de destruction massive, et qu'il est signataire du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP).
Les évaluations des services de renseignement américains ont confirmé cette hypothèse à plusieurs reprises.
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Selon Netanyahu, "la destruction" du nucléaire iranien est l'unique issue pour conclure un accord avec Washington
Par la rédaction de The Cradle, le 8 avril 2025
Les pourparlers indirects entre les États-Unis et l'Iran sur le programme nucléaire iranien devraient débuter à Oman après une "avancée diplomatique".
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a exigé que tout accord nucléaire avec l'Iran inclue la destruction complète de toutes les installations et équipements nucléaires iraniens, mise en œuvre et supervisée uniquement par les États-Unis.
Dans une vidéo publiée avant son départ de Washington mardi, Netanyahu 𝕏 a averti qu'une frappe militaire serait envisagée si ces conditions n'étaient pas remplies et si l'Iran faisait traîner les négociations.
"C'est évident pour tout le monde. J'en ai longuement discuté avec le président Trump", a-t-il déclaré.
Les remarques de Netanyahu sont intervenues quelques jours seulement avant le début des négociations nucléaires indirectes entre Téhéran et Washington, samedi à Mascate, en Oman. Les pourparlers ont été initiés dans le cadre d'échanges discrets facilités par l'Oman. Des sources proches du dossier ont déclaré à Al-Araby Al-Jadeed que la réponse de Téhéran à la lettre du président américain Donald Trump, le 27 mars, a permis de sortir d'une impasse diplomatique prolongée.
Malgré la reprise du dialogue, la méfiance mutuelle reste de mise. Alors que l'Iran affirme que son programme nucléaire est destiné à un usage civil, Washington continue d'accuser Téhéran de nourrir l'ambition de se doter de l'arme nucléaire.
Le secrétaire américain à l'énergie, Chris Wright, a déclaré mardi à CNBC que si aucun accord n'est conclu, Washington renforcera les sanctions afin de faire pression sur l'Iran pour qu'il abandonne son programme.
Lors de la conférence de presse conjointe avec Trump, Netanyahu a annoncé son intention de lever les restrictions commerciales avec les États-Unis en réponse au projet du président d'imposer des droits de douane de 17 % sur les marchandises israéliennes. Cependant, Netanyahu n'a pas réussi à convaincre Trump de faire marche arrière. Le président n'a pas accepté d'exempter Israël de droits de douane similaires à ceux qu'il impose à d'autres pays, notamment la Chine.
En revanche, Trump laisse Netanyahu agir à sa guise concernant le génocide perpétré par Israël contre les Palestiniens à Gaza.
Le New York Times a noté que durant la rencontre entre les deux dirigeants à Washington mardi, Trump n'a fait aucune allusion aux meurtres barbares de dizaines de civils et de professionnels de la santé commis par Israël la semaine dernière, alimentant les critiques selon lesquelles Netanyahu se sent enhardi à intensifier les opérations militaires à Gaza et même au-delà.
"Résultat", a déclaré Sanam Vakil de Chatham House, "nous avons un Premier ministre déchaîné, sans aucun garde-fou pour limiter ses exactions à Gaza, au Liban et en Syrie".