Par The Cradle
Des problèmes opérationnels et de sécurité ont affecté la structure de 320 millions de dollars depuis sa conception, alors que les groupes de défense des droits ont déclaré à plusieurs reprises que le seul moyen de surmonter la famine à Gaza était qu'Israël ouvre tous les points de passage terrestres dans l'enclave.
Le 28 mai, les troupes américaines ont "temporairement démonté" un ponton flottant construite sur la côte de Gaza après plusieurs incidents au cours desquels quatre navires militaires américains se sont échoués, un membre du service a été grièvement blessé et une partie de la structure a été endommagée par le mauvais temps.
"La reconstruction et la réparation du ponton prendront au moins plus d'une semaine et, une fois terminées, devront être ré-ancrées sur la côte de Gaza",
a déclaré mardi Sabrina Singh, porte-parole du Pentagone.
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Le ponton, d'une valeur de 320 millions de dollars, aurait été construit pour acheminer de l'aide humanitaire aux habitants de Gaza affamés. Il a été ancré à terre le 16 mai et a commencé à fonctionner peu après. Néanmoins, la semaine dernière, le Pentagone a confirmé qu'aucune des aides humanitaires entrées à Gaza par la jetée n'avait été débarquée.
Depuis le début des opérations, l'ONU a transporté 137 camions d'aide depuis le quai, soit l'équivalent de 900 tonnes, selon des responsables du Programme alimentaire mondial (PAM) qui se sont entretenus avec Reuters.
Les agences d'aide de l'ONU et d'autres groupes humanitaires ont déclaré le mois dernier que Gaza avait besoin d'au moins 500 à 600 camions d'aide humanitaire par jour pour faire face à la situation désastreuse créée par la guerre génocidaire d'Israël.
Le président américain Joe Biden a annoncé le projet de construction de la jetée en mars, cinq mois après que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a suggéré l'idée pour la première fois.
Depuis cette annonce, les groupes de défense des droits de l'homme et les responsables palestiniens ont souligné que la maigre aide susceptible d'être acheminée par la jetée ne répondrait pas aux besoins de la population de Gaza.
La plupart des organisations internationales ont déclaré à plusieurs reprises que Washington devrait plutôt faire pression sur Tel-Aviv pour permettre l'entrée sans entrave de l'aide par les sept points de passage terrestres qui mènent à l'enclave assiégée.
"Alors que les attaques israéliennes s'intensifient sur Rafah, le flux aléatoire de l'aide à Gaza n'a fait que créer un mirage quant à l'amélioration des conditions d'accès, alors que la réponse humanitaire est en réalité sur le point de s'effondrer",
ont déclaré Amnesty International, le Conseil norvégien pour les réfugiés et Médecins sans frontières (MSF) dans un communiqué publié mardi.
"La capacité d'intervention des groupes d'aide et des équipes médicales s'est désormais totalement effondrée, les solutions temporaires comme l'installation d'un ponton flottant et de nouveaux points de passage n'ayant que peu d'impact", ajoute le communiqué.
Le point de passage de Rafah, l'un des principaux points d'entrée de l'aide humanitaire, est fermé depuis que les troupes israéliennes en ont brutalement pris le contrôle le 7 mai.
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Traduction : Spirit of Free Speech
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