© Israeli Army / AFP
Yoav Gallant, ministre israélien de la Défense, avec des troupes de Tsahal.
Les Israéliens sont déterminés à étendre leurs opérations à Rafah. En déplacement en Israël le 20 mai, le conseiller à la sécurité nationale du président américain Jake Sullivan a été reçu par Yoav Gallant.
Le ministre israélien de la Défense a insisté sur le fait que l'expansion de l'opération terrestre à Rafah relevait «du devoir d'Israël de démanteler le Hamas et de ramener les personnes enlevées», a rapporté I24. Il a annoncé le 16 mai que des troupes supplémentaires allaient être envoyées à Rafah et que l'opération s'intensifierait.
De son côté, Jake Sullivan a aussi rencontré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, le président Isaac Herzog, le conseiller à la sécurité nationale Tzachi Hanegbi et le ministre des affaires stratégiques Ron Dermer. Il a aussi convoqué une réunion modifiée du groupe consultatif stratégique américano-israélien (SCG) pour discuter de la guerre à Gaza, selon un communiqué de la Maison Blanche.
L'envoyé américain a discuté «des méthodes permettant d'assurer la défaite du Hamas tout en minimisant les dommages causés aux civils», en réitérant le refus de Washington d'une intervention de grande ampleur à Rafah.
La normalisation israélo-saoudienne dans la balance
Les Américains ont construit une berge flottante permettant l'acheminement de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza. Une opération qui ne doit pas éclipser le soutien constant des États-Unis dans l'effort de guerre israélien. Car si l'administration américaine a annoncé suspendre début mai la livraison de bombes, elle s'apprête aussi à livrer pour un milliard de dollars d'armes et de munitions à l'État hébreu, notamment de mortiers et de tanks.
De surcroît, au cours d'un échange avec le Premier ministre Benjamin Netanyahou, Jake Sullivan a fait part des discussions qu'il a eus avec le Prince héritier d'Arabie saoudite samedi 18 mai et du «potentiel qui pourrait désormais être disponible pour Israël, ainsi que pour le peuple palestinien», a rapporté la BBC. En effet, l'administration Biden s'active en coulisses pour obtenir une normalisation entre l'Arabie saoudite et l'État hébreu. Or pour Riyad, une pacification des relations avec Israël ne se fera pas sans la mise en place de conditions respectant les droits et la souveraineté palestinienne.
L'opération du Hamas contre l'État hébreu le 7 octobre et les représailles israéliennes sur la bande de Gaza qui s'en sont suivies ont mis entre parenthèses les négociations pour une normalisation des relations israélo-saoudienne.
Sur le terrain, les combats font toujours rage à Rafah et dans le nord de la bande de Gaza à Jabalia où des combattants du Hamas ont réussi à se repositionner.