A Christian Pélier.
Après avoir lu ton texte "Tout est une question d'amour",
Ouvre la fenêtre, Inspire, Souffle,
Chasse les idées noires, Regarde, Le monde s'offre à ton regard.
Tout vient de Là et tout va vers Là,
Oui, Christian, tout est question d'amour. Rien n'est plus important que l'amour,
Là où notre âme prend sa source bien avant notre naissance et repart vers la source absolue,
L'amour et ses exigences qui nous poussent à désobéir, à oser prendre la parole contre les forts et pour les petits.
Il est bienveillance, compassion et se donne sans relâche.
Il nous oblige à regarder la souffrance droit dans les yeux au risque de se brûler. Après tout, n'est-il pas aussi réconfort et consolation ?
Il est résilience, transcendance.
Il est intemporel, universel,
Que de fois bafoué également,
Mais tant que les hommes de la non-violence, ceux de la foi ainsi que de la bonne volonté se retrouveront pour le vivre et en témoigner, alors, il sera.
Donner parce qu'on a beaucoup reçu ? Oui, bien sûr. Hélas, cela nous peint surtout couleurs bonnes intentions et bons sentiments. Car c'est ainsi depuis la nuit des temps, l'homme doit passer par son expérience de vie, et, Dieu sait qu'elle peut être douloureuse parfois, avec ses moments de bonheurs aussi.
Oh ! Cela ne peut excuser ceux qui veulent détruire, raser des civilisations, exécuter des amours, étouffer l'enfance et décapiter des cultures,
Tout est bien une question d'amour, en effet, celui que nous découvrons au déroulement de notre vie, de nos échecs, de nos failles (on finirait presque par les aimer ceux-là !). L'amour ne vient que quand nous parvenons à ôter une à une ces carapaces que nous avons revêtues telles des grandes robes de cérémonie de velours noir dès notre enfance. Pour ne pas souffrir, pour ne plus souffrir, pour paraître fort,
Ces carapaces nous isolent de l'essentiel, d'Elle, de la Vie, de l'Amour,
Mais un jour, il faut se décider et prendre le risque, tendre les mains, se penser fort dans la souffrance - même mort de trouille ! - et vouloir aimer en dépit de tout,
Aimer après qu'on a été terrassé par la douleur de la solitude,
Aimer pour donner et, Vogue ! on verra bien ce qui nous sera donné, où pas !
Aimer sans se préoccuper du temps et de l'espace car il n'y en n'a point dans l'Amour,
Aimer Maintenant parce qu'on en connaît Enfin le prix.
Penser « je t'aime » à chaque moment de sa vie. Ouvrir sa fenêtre le matin, regarder le ciel, le soleil, la nature autour de soi, la ville qui se réveille et murmurer
« J'aime. Tout vient de Toi, Tout va vers Toi ».
Ca, c'est beau !
Partager, caresser, sourire, bénir, tendre la main, discuter, pardonner, demander pardon, accueillir...
Aimer, voilà tout.
Tout est une question d'amour, Rien n'est plus important que l'amour.
« Andante Festivo » Jean Sibelius