L'agence des Nations-Unies pour la culture et l'éducation, l'UNESCO, doit se prononcer lundi sur la demande d'adhésion de la Palestine comme membre à part entière, ce qui déchaîne la fureur d'Israël et de ses soutiens (Etats-Unis, France notamment), dont le discours était relayé vendredi par une dépêche honteuse de l'AFP.
Il faut un vote favorable des deux tiers des 193 membres de l'UNESCO pour que la Palestine soit admise.
Et selon l'AFP, qui cite des sources diplomatiques anonymes, la Palestine est quasi certaine d'obtenir une telle majorité.
Bonne nouvelle, résultat d'une consultation démocratique de la communauté des nations ?
Ah mais pas du tout, répétaient en boucle vendredi journalistes et le porte-parole d'Alain Juppé.
Car si la Palestine entre à l'UNESCO, expliquent-ils doctement, les Etats-Unis arrêteront de payer leur cotisation, par application d'une loi américaine interdisant tout financement public d'organismes comptant la Palestine parmi leurs membres.
Et ces hypocrites brandissent alors le spectre d'une « crise financière sans précédent » de l'agence internationale.
Vraiment ? La cotisation des Etats-Unis à l'UNESCO est en fait de 70 millions de dollars par an, c'est-à-dire à peine une heure de fonctionnement des armées américaines et de leurs engins de mort, dont le budget dépasse les 600 milliards de dollars.
CAPJPO-EuroPalestine