Les attaques méprisables en Norvège ont mis à nu la haine profondément ancrée de l'Europe envers l'Islam. Ces dernières ont eu pour répercussion inévitable l'avilissement d'un des principes fondamentaux des valeurs occidentales : la liberté religieuse.
Le dénigrement Breivik envers l'Islam n'est pas un cas isolé, comme l'affirment les médias occidentaux. Au contraire, la démagogie Breivik et son islamophobie sont un produit de la civilisation occidentale qui, par l'outil des médias et de ses « experts de marque », ont travaillé d'arrache-pied pour pointer rapidement du doigt les musulmans et l'Islam en Occident. Cette frénésie médiatique islamophobe n'est bien évidemment pas restée sans conséquence, puisque les agressions physiques se sont multipliées à l'encontre de nombreux musulmans de Norvège. Selon les propos de Mehtab Afsar, secrétaire général du conseil islamique de Norvège, interviewé par la BBC : «Nous avons eu connaissance des persécutions physiques subies par les musulmans à Oslo. Les femmes apeurées me téléphonaient pour demander de l'aide".
Bizarrement, il a été constaté que les attaques islamophobes en Norvège ont subitement diminué depuis la découverte récente sur nos écrans
télévisés de l'horreur des crimes commis par le fondamentaliste Chrétien, Anders Behring Breivik.
Malgrè cela, certains politiciens européens ont continué à exprimer publiquement leur soutien (une vision anti-musulmane...) à l'affaire Breivik.
Jacques Coutela, un membre du front national français a énoncé textuellement:"La raison des attaques terroristes en Norvège est la lutte contre l'invasion musulmane, c'est ce que les gens ne veulent pas que vous sachiez». Coutela a aussi appelé Breivik, "le principal défenseur de l'Ouest". En Italie, Francesco Speroni, un des principaux membres de la Ligue du Nord de l'Italie et un « allié-partenaire » dans la coalition conservatrice de Silvio Berlusconi, a déclaré que : "les idées Breivik sont la défense de la civilisation occidentale". Aussi, le député européen Mario Borghezio a dit sur la station de radio II Sole-24 Ore que : "Certaines des idées qu'il exprime sont bonnes, sauf la violence. Certains d'entre elles sont grandes".
Ce n'est pas la première fois que des hommes politiques italiens approuvent et justifient certaines remarques haineuses à l'encontre de l'Islam. Il ya quelques années, le ministre de la Défense italien, Antonio Martino a loué Fallaci qui a écrit un livre intitulé «La rage et l'orgueil» dans lequel elle décrit les musulmans comme de «viles créatures qui urinent dans les baptistères» et «se multiplient comme des rats».
Nul doute que de telles opinions conduisent à la radicalisation, provoquant ainsi l'élaboration d'une politique intérieure du gouvernement occidental contre l'Islam. L'interdiction du hijab, la restriction sur la construction de mosquées, l'espionnage flagrant des communautés musulmanes et l'incarcération des musulmans sans procès, sont quelques-unes des mesures draconiennes prises par les gouvernements occidentaux.
L'occident ne revendique-t-elle pas le fait que les individus sont libres d'adorer n'importe quelle divinité ? Triste est de constater que la théorie ne suit pas la pratique. Dans la réalité des faits, la persistance des conflits perpétuels entre les peuples est étroitement liée aux croyances et pratiques religieuses professées par les uns et jugés offensantes et insultantes par les autres. Par conséquent, lorsque les gouvernements occidentaux interviennent pour réguler les tensions et protéger les droits religieux, la législation recouru pour les uns prive les autres de ce droit... Souvent, les bénéficiaires réels de la liberté religieuse sont des individus, ou groupes, dont les croyances coïncident avec les intérêts du gouvernement, ou ceux qui possèdent la capacité d'exercer une influence sur le gouvernement. C'est pourquoi tant d'institutions en Occident ont le droit d'attaquer l'Islam puisque leurs discours enflammés et les politiques discriminatoires sont en pleine harmonie avec la guerre inachevée de l'Occident contre l'Islam. Cependant, si les médias occidentaux ou les nombreuses institutions, tenteraient d'insulter les juifs, ou l'État sioniste d'Israël, les gouvernements occidentaux ne tarderaient pas à adopter des mesures sévères pour mettre fin à ses insultes.
De même, des gouvernements Occidentaux utilisent la liberté religieuse comme une priorité de leur ordre du jour de politique étrangère, afin de pénétrer des sociétés fermées aux valeurs occidentales, ou ignorent totalement la liberté religieuse quand elle ne concorde pas avec leurs intérêts. Dans le cas de la révolte arabe et le massacre des musulmans des mains sanglantes des agents de l'Ouest, l'Occident a voulu diluer sa réponse, arguant que les protestataires sont des partisans de l'Islam et non de la démocratie. Une telle hypocrisie ne fait que souligner la perception pour les musulmans que l'Amérique et l'Europe ne s'intéressent uniquement qu'à la destruction totale des valeurs et des pratiques islamiques.
L'islam néanmoins, ne croit pas en l'idée fantaisiste de liberté de religion, à propos de laquelle une poignée d'hommes décide des croyances
juridiquement irréprochables d'une part ; et des croyances et pratiques soumises à la libre critique et à la législation d'autre part. L'Islam stipule que la vie, l'honneur, le sang, la propriété, la croyance et l'esprit doivent être protégés par l'État islamique.
Tous les citoyens du Khalifat ont des droits garantis, indépendamment du fait qu'ils sont musulmans ou non musulmans. L'islam protège également les droits des non-musulmans à l'adoration sans craindre des représailles ou un dénigrement de leurs croyances. Le messager de Dieu (sa'ws) a dit: « Celui qui blesse un dhimmi (non musulman citoyen du califat) me fait du mal et celui qui me blesse, blesse Allah ». Par conséquent, il est interdit à tout musulman d'insulter les croyances d'un non-musulman, ou d'endommager leurs lieux de culte. L'histoire islamique est inégalée dans sa capacité à garantir les droits religieux des non-musulmans sous l'ombre du Khalifat. Il suffit de regarder l'histoire de l'Espagne et de la Palestine pour constater que les Juifs et les Chrétiens vivaient paisiblement avec les musulmans.
Les musulmans doivent redoubler leurs efforts pour le retour de la société islamique afin de garantir leur sécurité. Jusque dans les derniers jours du Khalifat, les droits des musulmans ont été protégés. Pendant le règne du Sultan Abdul Hamid II, la Grande-Bretagne a décidé de mettre en scène une pièce de théâtre, qui dépeint la vie du Messager (sa'ws) de Dieu dérogatoire. En entendant cela, le sultan Abdul Hamid II s'est plaint au gouvernement britannique pour mettre un terme immédiat à cette pièce de théâtre. Le gouvernement britannique a défendu sa décision en prétextant la liberté d'expression. Quand le Sultan Abdul Hamid II menaça la Grande-Bretagne d'une action militaire, la Grande-Bretagne annula sa pièce de théâtre.
Abed Mostafa
Note:
Traduction de l'article : hizb-australia.org