par CJPMO
Le mardi 19 juillet, les troupes d'élite de l'unité des forces spéciales navales de l'armée de défense d'Israël Shayetet 13 ont intercepté et pris à l'abordage le dernier navire de la Flottille pour la liberté II, qui transportait de l'aide et des militants pour la justice vers Gaza. Elles n'ont rencontré aucune résistance et ont dirigé le bateau français Dignité-Al Karama vers le port d'Ashdod, où les activistes ont été pris en charge par l'immigration. Selon un reportage d'Amira Hass, journaliste pour le Haaretz, la marine israélienne a commencé à suivre le Dignité-Al Karama lorsqu'il se trouvait à quelque 80 km des côtes de Gaza, lui demandant de préciser sa destination finale et de divulguer si des armes se trouvaient à son bord. Les activistes provenant de la France, du Canada, de la Grèce, de la Suède et de la Tunisie ont informé la marine qu'ils ne transportaient aucune arme et qu'ils se dirigeaient vers le port de Gaza. Lorsqu'ils ont refusé de changer de cap en dépit des ordres qui leurs avaient été donnés, les commandos israéliens sont passés à l'abordage du navire.
Le Dignité-Al Karama avait quitté l'île grecque de Kastellorizo vers 8 h 30, heure locale, le samedi 16 juillet, vers le sud. Les passagers avaient informé les autorités grecques qu'ils allaient à Alexandrie, en Égypte, pour qu'on ne les empêche pas de partir. Selon une déclaration diffusée par leurs homologues canadiens, les 10 passagers à bord du Dignité-Al Karama se considéraient comme les représentants de la Flottille pour la liberté II entière. De fait, les autres navires de la flottille, dont le Tahrir canadien, ont tous été retenus dans des ports grecs selon les instructions du premier ministre George Papandreou, à la demande de son homologue israélien Benjamin Netanyahou.
« Nous regrettons d'apprendre que le dernier des navires de cette flottille humanitaire pour Gaza a été intercepté, mais nous sommes persuadés que d'autres viendront défier ce blocus illégal et cruel », affirme Thomas Woodley, président de Canadiens pour la justice et la paix au Moyen-Orient (CJPMO). L'organisation exhorte les députés canadiens à presser Israël de mettre fin au blocus, soulignant que ce dernier constitue une punition collective, interdite en vertu de la Quatrième Convention de Genève. CJPMO croit que les craintes d'Israël que des armes soient introduites clandestinement à Gaza peuvent être apaisées efficacement grâce à l'inspection des navires par une tierce partie neutre.
Le navire canadien Tahrir (« libération » en arabe) a été pris à l'abordage par la garde côtière grecque à quatre milles marins du port d'Agios Nikolaos, en Crête, alors qu'il tentait de faire une échappée surprise vers les eaux internationales. Il transportait des fournitures médicales d'une valeur de 300 000 $ et des dizaines d'activistes pour la justice sociale provenant du Canada et d'autres pays. Après plusieurs jours, à la lumière de leur immobilisation par les autorités grecques, les participants du Tahrir ont suspendu leur tentative actuelle d'atteindre Gaza par voie maritime en partance des ports grecs.
Pour plus d'informations, veuillez communiquer avec:
Patricia Jean
Canadiens pour la justice et paix au Moyen-Orient
Téléphone: 438-380-5410
Courriel CJPMO : infocjpme.org
Site Web CJPMO : http://www.cjpmo.org/
Canadiens pour la justice et la paix au Moyen-Orient (CJPMO) est une organisation séculière, sans but lucratif, regroupant des hommes et des femmes d'horizons divers qui uvrent pour que la paix et la justice renaissent au Moyen-Orient. Elle a pour vocation de responsabiliser les personnes d'influence à traiter les protagonistes avec équité et à favoriser l'essor durable et équilibré de la région.