L'organisation « les Amis de l'Homme » a incité les autorités égyptiennes à honorer leurs promesses d'ouvrir définitivement le passage de Rafah, de briser le siège imposé sur la bande de Gaza, de permettre le déplacement normal à travers le poste frontalier et à libérer les détenus palestiniens et leur autoriser à rejoindre leur pays.
L'organisation a annoncé dans un communiqué que « les habitants de la bande de Gaza sont soumis, depuis 63 mois, à un siège injustifiable, arbotraire et inhumain. Ils ne peuvent plus exercer leur vie normale. Des milliers de maisons, d'institutions éducatives et hospitalières ont été totalement ou partiellement détruites, ce qui nécessite des matériaux de construction et du fer pour les reconstruire et les restaurer. Il est du devoir des autorités égyptiennes de ne pas retarder l'abrogation du blocus, car il est temps de prendre au sérieux les besoins justes et humanitaires des habitants de la bande de Gaza. »
Les Amis de l'Homme, qui siège à Vienne, a appelé à libérer les détenus palestiniens « qui ont été arrêtés arbitrairement durant de longues périodes dans les prisons égyptiennes et de leur permettre de rejoindre leur pays ». L'organisation humanitaire ajoute que 23 palestiniens sont encore détenus, elle a demandé aux autorités égyptiennes de dévoiler ce qui est advenu à Abderrahman Ennajjar et Alaa Mensi qui sont détenus depuis 30 mois, sans pour autant connaitre le lieu de leur détention.
L'organisation viennoise qui a demandé l'annulation de la formule de refoulement appliquée depuis des décennies à l'encontre des citoyens palestiniens, a indiqué les difficultés qu'ils affrontaient le long de leur voyage, à travers le territoire égyptien, à cause de cette « mesure inhumaine » et la manière avec laquelle sont traités les voyageurs, lors de leur déplacement du passage de Rafah aux autres passages aériens ou terrestres de l'Egypte et vice versa.
« Pour les transporter (à l'aéroport du Caire par exemple), le cortège des voyageurs palestiniens se soumet à une protection sécuritaire blindée, ils sont interdits de se promener librement dans le territoire égyptien ce qui engendre des difficultés innombrables de sorte qu'ils sont obligés d'attendre avec leurs familles et leurs enfants pour des journées voir des semaines dans des conditions tragiques, attendant dans le podium de l'aéroport international de Caire, sur les autres points de passage dans une petite salle souvent pleine et dépourvue de tout équipement pour la résidence, et ce seulement pour pouvoir continuer leur voyage vers d'autres destinations. Cela arrive surtout quand le voyageur rate son avion à cause des longues préparatifs et des mesures trop compliquées » a précisé cette organisation.
Dans sa lettre adressée au conseil supérieur des forces de l'armée et au gouvernement, l'organisation humanitaire a tenu à exprimer sa « confiance dans la volonté du peuple égyptien et son aspiration à rompre immédiatement le blocus injuste qu'avait imposé l'ancien régime égyptien, qui a essayé vainement de le justifier, et qui consiste à fermer le passage de Rafah, à empêcher les habitants d'y ce déplacer et les marchandises commerciales d'y circuler. Ils ont empêché même des aides médicales et alimentaires offertes par le peuple égyptien et d'autres peuples d'arriver aux Gazaouis assoiffés et avidités.
« Les Amis de l'homme » a, en effet, affirmé: « les dangereuses contraintes imposées à la circulation des hommes et des marchandises de la bande de Gaza, constituent des violations aux principes des droits de l'homme qui interdisent tout châtiment collectif ».