Le capture du Président Gbagbo le 11 avril à sa résidence de Cocody-les-ambassades par les forces spéciales françaises de la Licorne, a été suivie par un véritable carnage, que certains voudraient passer sous silence.
Les forces nouvelles qui accompagnaient les forces françaises se sont livrées à un véritable carnage sur les personnes présentes.
Alors que la famille présidentielle (épouse, fils et filles, neveux, nièces, mère, dignitaires, etc..) était embarquée pour l'hôtel du Golf, les autres personnes présentes ont tout simplement été passées sommairement par les armées, séance tenante sur l'esplanade de la résidence.
Ce sont plus d'une centaine de personnes aux mains nues, qui ont ainsi perdu la vie ce jour-là.
Une enquête doit impérativement être ouverte sur ces crimes odieux à la résidence du président Gbagbo, car aucune résistance n'a été effectuée par aucune des personnes massacrées, dès lors que le Président avait été capturé par les français.
Plus rien ne justifiait alors la barbarie des hommes de Ouattara à la résidence présidentielle, qui a été pillée et mise à feu et à sang.
Les images parlent d'elles-mêmes sur l'horreur vécue par les personnes présentes.
La plus emblématique de ces personnes est le ministre de l'intérieur Désiré Tagro, qui a reçu une balle dans la bouche alors qu'il brandissait un mouchoir blanc en guise de reddition.
Sa mort ne doit également pas restée impunie et toute la lumière doit être faite pour que la réconciliation prônée par Ouattara soit effective.
Aujourd'hui, une semaine après la chute de Laurent Gbagbo, on continue à toujours tuer ses partisans et tous ceux se réclamant de son ethnie. Partout dans le pays, c'est la désolation et le Président Ouattara ne maîtrise ni ses hommes, ni aucun levier de l'état.
L'appel au travail lancé aujourd'hui lundi ne sera, à coup sûr, pas entendu.
Nous y reviendrons.
Eric Lassale