Michèle Alliot-Marie avait proposé le « savoir-faire » de la France pour le maintien de l'ordre en Tunisie. En Égypte, c'est une formation à la « gestion des foules et des grands événements » qui a été dispensée à la mi-octobre par deux policiers français à leurs homologues égyptiens.
Chloé Leprince - Rue89
L'annonce de cette petite formation figure toujours sur le site de l'Ambassade de France au Caire, plus discret sur le soulèvement du peuple égyptien, comme le montre la capture d'écran ci-dessous.
Illustration : capture d'écran du site de l'ambassade de France au Caire.
L'organisation des services d'ordre et de rétablissement de l'ordre était au programme de la formation dispensée au Caire, au profit de vingt officiers des services d'ordre public et de la sécurité d'État égyptiens, par deux officiers de police français.
Également au programme de la formation : l'examen de cas pratiques et les règles déontologiques.
C'est le Caire qui avait vu dans la France l'interlocuteur opportun pour lui enseigner « la gestion des foules et des grands événements ». Cette petite information prend un relief particulier lorsque l'on constate que les affrontements entre force de sécurité et manifestants ont fait environ 100 de morts sur le sol égyptien.
Contacté ce samedi, le cabinet, place Beauvau, a promis de revenir vers Rue89 pour donner de plus amples informations sur ces programmes de coopération en matière de sécurité intérieure.
Ceux-ci sont désormais mieux connus, depuis que Michèle Alliot-Marie avait proposé les services de la France le 11 janvier au régime de Ben Ali qui vivait alors ses dernières heures et qui avait fait plusieurs morts. (Voir la vidéo)