AFP
Après l'Argentine et le Brésil, notamment, c'est le Chili qui a reconnu comme Etat « libre et indépendant » la Palestine. Le président Pinera doit effectuer une visite en Israël début mars.
Le Chili a reconnu vendredi la Palestine comme Etat « libre et indépendant », imitant ainsi plusieurs autres pays d'Amérique latine dont l'Argentine et le Brésil, a annoncé le chef de la diplomatie Alfredo Moreno.
« Le gouvernement du Chili a résolu aujourd'hui d'accorder sa reconnaissance à l'existence d'un Etat de Palestine comme Etat libre, indépendant et souverain », a déclaré le ministre des Affaires étrangères dans une déclaration lue au ministère. La déclaration ne fait pas mention d'un tracé des frontières de cet Etat palestinien.
Le chef de la diplomatie chilienne a annoncé en revanche que le président chilien Sebastian Pinera doit effectuer les 4 et 5 mars prochain une visite en Israël et dans les territoires palestiniens. Début décembre, le Brésil, l'Argentine, la Bolivie puis l'Equateur ont reconnu la Palestine comme « un Etat libre et indépendant à l'intérieur des frontières de 1967 », c'est-à-dire les lignes d'avant la guerre israélo-arabe des Six Jours et l'occupation de la bande de Gaza et de la Cisjordanie.
L'Uruguay a annoncé qu'il ferait de même en 2011, sans préciser dans quelles frontières. Cuba, le Venezuela, le Nicaragua et le Costa Rica reconnaissaient déjà l'Etat palestinien.
Cette vague de reconnaissances latino-américaines a alarmé Israël et suscité la désapprobation de Washington, pour qui « toute action unilatérale est contre-productive », selon le département d'Etat.