Par la rédaction de The Cradle, le 16 octobre 2025
Les familles des otages israéliens ont exigé le 16 octobre qu'Israël suspende l'accord de cessez-le-feu à Gaza jusqu'à ce que les corps des 19 otages soient rapatriés de la bande de Gaza, au lendemain de la menace du président américain Donald Trump de donner son feu vert à une nouvelle offensive sur la bande de Gaza.
"À l'heure où le Hamas viole les accords et détient toujours 19 otages morts, Israël n'a pas la possibilité de prendre de mesures unilatérales. Toute action diplomatique ou militaire qui ne garantit pas leur retour revient à abandonner les civils israéliens",
a déclaré le Forum des familles des otages et des disparus dans un communiqué.
Les membres du forum ont adressé une demande similaire au chef d'état-major de l'armée israélienne, Eyal Zamir. Les familles ont passé deux ans à réclamer un accord pour le retour des otages vivants.
La déclaration des familles des otages coïncide avec la poursuite des violations du cessez-le-feu par Israël. Jeudi, un Palestinien a été tué par une frappe de drone dans le sud de Gaza, à Khan Yunis.
Trump a menacé hier d'ordonner aux forces israéliennes de réinvestir certaines parties de Gaza dont elles s'étaient retirées et de reprendre l'offensive, accusant le Hamas de ne pas respecter l'accord de cessez-le-feu.
"Ce qui se passe avec le Hamas sera vite réglé", a déclaré Trump à CNN lors d'un entretien téléphonique.
Le président a menacé d'ordonner aux forces israéliennes de "retourner dans les rues de Gaza" si le Hamas ne respecte pas pleinement son plan de cessez-le-feu, avertissant qu'"Israël retournera dans ces rues dès que j'en donnerais l'ordre".
Il a ajouté que "si Israël le pouvait", il "envahirait et les écraserait", soulignant qu'il "devait les freiner".
Les responsables israéliens, notamment le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense Israel Katz, ont également menacé à plusieurs reprises de reprendre les opérations militaires depuis la conclusion de l'accord.
Katz a ordonné à l'armée de préparer un plan pour "écraser" le Hamas.
Le Hamas a pleinement respecté l'accord, libérant les 20 captifs vivants en échange de près de 2 000 prisonniers palestiniens.
Israël a accusé le groupe de résistance d'entraver l'accord en ne rendant pas tous les captifs décédés.
La Croix-Rouge a toutefois averti qu'il sera extrêmement difficile de retrouver tous les corps des prisonniers morts en raison des tonnes de décombres résultant des frappes israéliennes. Elle a également déclaré que certains corps d'otages pourraient ne jamais être retrouvés.
Le Hamas a remis neuf corps cette semaine en échange de dizaines de corps palestiniens montrant des signes de torture et sont arrivés à Khan Yunis jambes et mains menottées. Dix-neuf prisonniers morts sont toujours dans la bande de Gaza.
"La résistance a respecté les termes de l'accord. Nous avons remis tous les prisonniers vivants sous notre garde, ainsi que les corps que nous avons pu récupérer. Quant aux corps restants, leur localisation et leur extraction nécessitent des efforts considérables et un équipement spécial. Nous déployons tous nos efforts pour pouvoir tourner la page",
a déclaré mercredi la branche militaire du Hamas, les Brigades Qassam, dans un communiqué.
Traduit par Spirit of Free Speech