Les forces terrestres israéliennes, en dépit de toutes les annonces de retrait, continuaient d'occuper dimanche quelque 58% de la déjà minuscule bande de Gaza, comme l'indique la carte ci-dessous.
Cette zone jaune, dont les habitants ont été chassés quand ils ne sont pas morts, comprend les villes de Beit Lahya et Beit Hanoun (au nord), les quartiers de Gaza-ville Shoujaya, Touffah et Zeitoun, plus de la moitié de Khan Younès, et la quasi-totalité de Rafah ou plutôt de ce qu'il en reste. Et bien entendu, Israël maintient le contrôle de toutes les entrées et sorties du camp d'extermination, que ce soit par voie terrestre, navale, ou aérienne.
Les quelque 2 millions d'habitants de la bande de Gaza se retrouvent ainsi concentrés, hormis la ville de Gaza elle-même détruite en grande partie, au bord de la mer et de ses dunes, soit une zone d'à peine 150 km2 dépourvue d'infrastructures.
À supposer que le Hamas accepte inconditionnellement les paramètres de la phase II du Plan Trump, Israël pourrait rester indéfiniment, sous n'importe quel prétexte, sur quelque 40% de la bande de Gaza.
Ce qui explique la présence aux abords du territoire, observée dimanche, d'un millier de familles de colons fanatiques, avec leurs mobile-homes, prêtes à entrer dans la bande pour la coloniser, puisque n'est-ce-pas ? « Ces terres ont été données par Dieu au peuple juif ».
Les échanges de prisonniers doivent en principe commencer lundi.
CAPJPO-EuroPalestine