par The Cradle
Cette révélation s'ajoute aux preuves suggérant qu'Israël était au courant de l'attaque du Hamas à l'avance, mais l'a néanmoins laissée se produire.
Un soldat israélien a déclaré que lui et ses camarades stationnés dans un avant-poste militaire près de Gaza ont reçu l'ordre de ne pas effectuer leur patrouille matinale habituelle le long de la barrière frontalière le 7 octobre 2023, ont rapporté les médias israéliens le 17 juillet.
Au moment où la patrouille frontalière aurait normalement dû avoir lieu, des membres de la branche armée du Hamas, les Brigades Qassam, ont franchi la barrière pour attaquer des bases militaires et des colonies (kibboutzim) israéliennes.
Shalom Sheetrit, un soldat de la brigade Golani, a révélé cette directive lors d'un témoignage devant le lobby des réservistes à la Knesset israélienne.
I managed to grab the translated version. pic.twitter.com/bBjrTHb47h- News Fist / Habbening TV (@malinformedtv) July 30, 2025
Il a déclaré que la nuit précédant l'attaque du 7 octobre, lui et deux autres soldats, Yotam Sror et Itamar Ben Yehuda, étaient assis près de la radio du bataillon à l'avant-poste militaire de Pega, près du kibboutz Be'eri.
«Nous étions en train de jouer sur nos téléphones à 5 h 20 du matin quand j'ai reçu un message étrange de mon commandant de bataillon», a expliqué le soldat. «Voici en substance ce qu'il m'a dit : «Je ne sais pas pourquoi, mais l'ordre a été donné : pas de patrouille avant 9 heures du matin»».
Sheetrit a déclaré que les soldats de l'avant-poste procédaient à des patrouilles à la frontière tous les matins, car ils faisaient partie d'un bataillon opérationnel et cette tâche faisait partie de leur mission.
Pendant l'opération Al-Aqsa Flood, les combattants du Hamas ont attaqué l'avant-poste de Pega et tué 14 soldats israéliens.
À la question de savoir si c'est pour cette raison que de nombreux soldats de l'avant-poste dormaient encore quand l'attaque du Hamas s'est produite, Sheetrit a répondu :
«Je ne sais pas quoi répondre. Dans notre unité, l'alerte a été donnée à l'aube et nous nous sommes réveillés. Il se peut qu'on ait dit aux unités de patrouille qu'elles pouvaient encore dormir. Je ne sais pas. Je ne tiens pas à m'exprimer là-dessus».
Il a déclaré que les unités militaires basées à l'avant-poste de Pega étaient chargées de protéger le kibboutz Be'eri, également attaqué par le Hamas.
«Malheureusement, nous n'étions pas suffisamment nombreux pour faire face. Nous étions des dizaines contre des centaines de combattants du Hamas, 25 contre 150, et nous n'avons malheureusement pas pu résister. Je n'ai pas les compétences requises pour répondre avec précision à ces questions. La situation me touche autant qu'à tout le monde», a expliqué le soldat.Une bataille majeure a eu lieu à Be'eri, au cours de laquelle plus de 100 Israéliens ont été tués.
Après le début de l'attaque, l'armée de l'air israélienne a déployé des hélicoptères Apache, des chars et des drones pour bombarder le kibboutz et la frontière de Gaza, afin d'empêcher le Hamas d'emmener des otages avec lui.
Donc, l'armée israélienne a brûlé vifs des centaines de civils israéliens et de combattants du Hamas lors de frappes aériennes à Be'eri et dans d'autres kibboutzim situés à proximité de la frontière, ainsi qu'au festival Nova, conformément à une directive militaire interne connue sous le nom de «directive Hannibal». Tous les morts ont rapidement été imputés au Hamas.
Dans une interview accordée à Haaretz, le pilote de réserve israélien, le colonel Nof Erez, décrit la réponse de l'armée israélienne au 7 octobre comme un «HANNIBAL DE MASSE». La directive Hannibal ordonne à l'armée de tuer ses propres soldats pour éviter qu'ils ne soient faits prisonniers.
Speaking with Haaretz, Israeli reserve pilot Col. Nof Erez describes Israeli army's response to Oct. 7 as "MASS HANNIBAL."The Hannibal Directive orders the army to kill their own to prevent them being taken captive. pic.twitter.com/5IrERAAtVl
- The Cradle (@TheCradleMedia) November 20, 2023
«J'ai essayé de demander aux militaires ce qui s'était passé là-bas. Le sang de mes amis et de nombreuses personnes dans le pays a été versé dans cette immense tragédie, et j'ai essayé de comprendre pourquoi et comment cela s'était produit», a ajouté Sheetrit.
Cette étrange décision d'annuler les patrouilles de routine le long de la frontière de Gaza apporte la preuve que les dirigeants politiques et militaires israéliens étaient au courant du plan du Hamas d'attaquer le 7 octobre - et qu'ils ont laissé faire pour justifier l'invasion et le nettoyage ethnique de Gaza, ainsi que le projet de construction de colonies juives sur les ruines des villes de la bande de Gaza qui allaient être détruites.
Les responsables militaires et des services du renseignement israéliens ont en effet ignoré de nombreux signaux, la nuit précédant l'attaque, ainsi que dans les semaines et les mois précédents, indiquant que le Hamas préparait une attaque de grande envergure afin de faire des otages pour les échanger contre des prisonniers palestiniens.
Des femmes soldats israéliennes, chargées d'observer l'activité à la frontière de Gaza, ont lancé de multiples avertissements à leurs supérieurs qu'une attaque était imminente, mais ceux-ci ont été écartés.
«Avec le recul, nous aurions pu faire bien des choses : écouter les observateurs, faire appel à l'armée de l'air, etc., mais cela n'a pas été fait», a conclu Sheetrit.
«Tel est l'échec. Pas l'échec des combattants sur le terrain, mais de celui des hauts responsables de l'armée, qui se sont rendus à Eilat alors que nous les avions informés, une semaine à l'avance, que nos services de renseignement disposaient d'informations».
source : The Cradle via Spirit of Free Speech