22/07/2025 francesoir.fr  2min #284946

Le pétrole baisse à l'approche de l'échéance de nouveaux droits de douane américains

France-Soir avec AFP

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Les cours du pétrole poursuivent leur baisse mardi, après avoir commencé la semaine en léger retrait, plombés par la menace douanière de Donald Trump qui pèse sur de nombreux pays et doit prendre effet le 1er août.

La date butoir du 1er août approche afin de conclure un accord commercial avec Washington pour les nombreux pays menacés par ces taxes sur leurs exportations.

"La faiblesse actuelle (des cours du pétrole, ndlr) reflète les préoccupations croissantes concernant la demande mondiale" d'or noir, dans le contexte d'escalade des tensions commerciales entre les États-Unis et ses partenaires commerciaux, notamment l'Union européenne, explique Derren Nathan, analyste chez Hargreaves Lansdown.

Vers 09H25 GMT (11H25 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, tombait de 1,03 % à 68,50 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en août, dont c'est le dernier jour de cotation, perdait 1,09 % à 66,47 dollars.

Les prix du brut "sont resté modérés jusqu'à présent cet été, qui correspond généralement à un pic de la demande", souligne Kathleen Brooks, analyste chez XTB, suggérant "qu'à mesure que la demande diminue à l'approche de l'automne, les prix du pétrole pourraient subir des pressions à la baisse".

La hausse des quotas de production menée par l'Arabie saoudite et sept autres membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) plombe également les cours, avec un risque d'offre trop abondante une fois la période estivale passée.

Mais pour John Evans de PVM, "il est prématuré" d'oublier le risque qui pèse sur l'approvisionnement d'or noir du Moyen-Orient. "Les raisons pour lesquelles les prix du pétrole ont augmenté après l'attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre 2023, sont toujours d'actualité", estime l'analyste.

Sur le marché pétrolier, un des risques principaux reste le blocage par l'Iran du détroit d'Ormuz par où transite près de 20 % des barils dans le monde, et qui était au cœur des préoccupations lors du conflit entre l'Iran et Israël en juin.

Avant des pourparlers prévus vendredi à Istanbul avec la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne, le ministre des Affaires étrangères a prévenu que l'Iran n'entendait pas renoncer à l'enrichissement d'uranium.

Sur son réseau Truth Social, Donald Trump a aussitôt réitéré sa menace de bombarder à nouveau l'Iran s'il reprenait son programme d'enrichissement.

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