14/07/2025 francais.rt.com  5min #284140

Espagne : troisième nuit de violences anti-immigrés en Murcie, après l'agression d'un sexagénaire

© Olmo Blanco Source: Gettyimages.ru

Plusieurs individus ont été arrêtés par la police le 13 juillet, lors de la troisième nuit d'émeutes à Torre Pacheco, en Murcie, dans le sud de l'Espagne.

La ville de Torre Pacheco, dans le sud de l'Espagne, est la proie de violences depuis le passage à tabac d'un homme de 68 ans, qui a décrit ses trois assaillants comme étant d'origine nord-africaine. Sur les réseaux sociaux, un groupe a appelé à une «chasse» afin de retrouver les agresseurs et «les réunir avec Allah».

« Deux des trois personnes impliquées dans l'attaque du résident de Torre Pacheco ont été arrêtées »,  a annoncé sur X, ce 14 juillet au matin, la déléguée du gouvernement espagnol en Murcie, Mariola Guevara. Des individus qui auraient « couvert l'auteur présumé, qui a déjà été identifié », a-t-elle précisé, assurant que « nous continuons à travailler ».

📢 Nueva actualización: detenidas dos de las tres personas implicadas en la agresión al vecino de Torre Pacheco.

Ambos colaboraron y encubrieron al presunto autor material, que ya ha sido identificado.

Seguimos trabajando.  pic.twitter.com/OSj2PyPCJJ

- Mariola Guevara Cava (@mariolaguevara)  July 14, 2025

Cette annonce survient après une troisième nuit de violences dans la ville de Torre Pacheco, où des groupes arpentent les rues à la recherche de personnes d'origine étrangère.

Tout a commencé le 9 juillet, lorsqu'un homme de 68 ans, qui effectuait sa promenade matinale, a été passé à tabac par un groupe de trois individus qu'il a décrits aux forces de l'ordre comme étant d'origine nord-africaine.

« Ils ne se sont même pas arrêtés pour demander quoi que ce soit. Ils m'ont attaqué. Ils ne m'ont rien volé, alors que j'avais mes clés de maison et que je portais ma montre », a-t-il relaté à des médias espagnols, le visage tuméfié, après sa sortie de l'hôpital.

Selon des sources policières, relayées par la presse locale, la Garde civile cherche à clarifier si les agresseurs ont agi dans le cadre d'un «  défi sur TikTok », ne cherchant qu'à filmer et publier leur acte sur les réseaux sociaux.

« Nous allons tous les expulser : il n'en restera pas un seul »

Dans la foulée de cette violente agression, la mairie de Torre Pacheco  a appelé à un rassemblement contre l'insécurité, le 11 juillet à 20 heures. Un rendez-vous auquel ont répondu plusieurs centaines de personnes, mais où des incidents ont éclaté : des individus identifiés comme étant d'origine nord-africaine ont été pris à partie par des groupes.

Sur Telegram, Deport Them Now a appelé à une « chasse » les 15, 16 et 17 juillet, afin de « retrouver » les agresseurs du sexagénaire, « de leur rendre justice et de les réunir avec Allah ». « Si les autres Maghrébins de la ville ne coopèrent pas pour identifier les coupables, ils seront automatiquement reconnus coupables et paieront pour ce qui s'est passé », peut-on encore lire dans leur communiqué.

« Nous ne voulons pas de gens comme ça dans nos rues ni dans notre pays. Nous allons tous les expulser : il n'en restera pas un seul »,  a lancé le lendemain aux médias le président régional  du parti Vox, José Angel Antelo, également présent lors d'un rassemblement à Torre Pacheco, dans une diatribe contre la politique migratoire du Parti populaire - qui préside la région de Murcie.

Nos salimos de los gobiernos por el reparto de ilegales. Y demostramos que teníamos razón.

No seremos cómplices de la violencia importada promovida y tolerada por PP y PSOE.

📢 ¡Es hora de RECUPERAR LA PAZ y LA SEGURIDAD en nuestros barrios!  #TorrePacheco pic.twitter.com/UfzqhBqG5Y

- José Ángel Antelo🇪🇸 (@JA_Antelo)  July 12, 2025

« Si le gouvernement n'arrête pas immédiatement toute la horde d'immigrants illégaux armés de machettes, de couteaux, de bâtons et de pierres, qui chassent les Espagnols dans les rues de Torre Pacheco, nous rassemblerons et organiserons immédiatement notre peuple, et nous marcherons en masse vers ces quartiers », a pour sa part lancé, le 13 juillet sur X, Alvise Pérez, président du groupement Se Acabó La Fiesta (« La fête est finie »).

« Je comprends la frustration, mais rien ne justifie la violence », a déclaré le même jour, également sur X, le président de la région, Fernando López Miras, dans un  appel au calme, assurant que l'agression du sexagénaire ne « restera pas impunie ».

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