Erno RENONCOURT
La spirale de la terreur que décrit le mouvement géostratégique de l'Occident, sur tous les théâtres politiques de la planète, dessine des formes et des figures horrifiantes qu'il convient de visualiser, puisqu'elles contiennent les codes qui explicitent, avec rigueur, les contraintes que l'Occident fait peser sur l'avenir de l'humanité. Chemin faisant, il sera plus aisé pour certaines populations, comme celle d'Haïti, d'estimer les chances de leur survie, dans le grand jeu de la dépopulation mondiale, en cours de réalisation. Cette tribune cherche à montrer qu'il y a un même fil apocalyptique, géostratégiquement allumé, qui serpente, comme une onde de terreur, les différents écosystèmes humains de la planète, livrant, selon les contextes, les formes indigentes d'une géométrie différentiée de la déshumanisation. Cette géométrie des données contextuelles, parce que très peu connue, explique l'errance des analyses des Politiques, des Médias et des Experts de service qui racontent le monde à partir des récits fabriqués par l'imaginaire ténébreux des élites globalistes de l'Occident. Et pour cause ! Car l'intelligibilisation du monde passe par une rupture avec l'immédiateté éditorialiste des merdias et avec l'auto-censure du rayonnement académique enfumé. Elle exige une intelligence, capable de faire preuve de patience pour collecter et relier les données les plus éparses, disponibles à l'échelle globale et locale, dans une modélisation pertinente capable de rendre compte, de manière insolente, du mouvement chaotique du monde. Faut-il que nous disions, une fois de plus, au risque de paraître présomptueux, combien notre raisonnance, nourrie par cette méthodologie reliante et transdisciplinaire qu'est la géométrie des données contextuelles, modélise avec pertinence et cohérence la trajectoire de l'errance anthropologique du shithole haïtien dans la spirale apocalyptique de l'indigence globale du monde ?
Les variables de la dépopulation de l'équation du Zéro carbone
Cette dépopulation est devenue indispensable dans l'imaginaire monstrueux des élites occidentales, puisqu'elles recherchent frénétiquement les voies et les moyens pour l'atteinte des objectifs du zéro carbone. Et plus que d'autres les populations au sud de la vie sont existentiellement menacées, pour autant que l'on sait lire, derrière les non-dits dissimulés dans l a fameuse formule PxSxExC=CO2 de Bill Gates, les liens subtils entre Population, Service, Énergie et Carbone.
En effet, ce zéro carbone nécessite des innovations économiques, impliquant de nouveaux modes de production de biens et de services, et de nouvelles formes de consommation énergétique (Bill Gates, Climat : comment éviter un désastre Les solutions actuelles. Les innovations nécessaires, 2021, Flammarion) qui, parce qu'incompatibles avec les contraintes de valeurs, profit et croissance, du modèle économique dominant de la globalisation, passent inéluctablement par une réduction des populations pauvres et âgées, et une incitation des populations jeunes et riches à s'orienter vers des pratiques LGBTQ+ qui limitent les possibilités de reproduction de l'espèce humaine. Les populations pauvres et âgées, étant non solvables, sont désormais obsolètes et deviennent conséquemment jetables, dans le prisme ténébreux de l'imaginaire des élites occidentales. Tandis que celles qui sont jeunes et riches, puisque solvables, sont vendables et exploitables, moyennant qu'elles s'adaptent aux valeurs genrées qui rencontrent les objectifs de limitation de la population.
C'est ce jeu de dépopulation qui est dissimulé derrière les multiples fronts de guerre observables partout dans le monde. Qu'ils soient furtifs (guerre contre les virus) ou ostensibles (guerre pour le contrôle des ressources énergétiques et des autres ressources rares de la terre) et localisés au Nord de la vie, qu'ils prennent la forme de génocide (Gaza), d'auto extermination par les gangs (Haïti) et de guerre tribale en Afrique (Soudan, RDC, Rwanda, etc...), tous ces fronts de guerre sont reliés à une même spirale de terreur et vise les populations qui ne rencontrent pas les objectifs du zéro carbone, selon l'imaginaire odieux des élites globalistes. Voilà pourquoi, malgré leur éloignement géographique, démographique, culturel et économique, les populations de Gaza, d'Haïti, d'Iran, de Russie et de l'Afrique noire sont les cibles d'une même géostratégie de la déshumanisation, qui se meut contextuellement selon une géométrie différentiée de la terreur.
En reliant les différentes terreurs qui jalonnent le destin du monde dans une géométrie différentiée de la déshumanisation, nous essayons de rendre audible l'agonie impuissante d'un collectif nègre dont la trajectoire anthropologique, marquée par une indicible déshumanisation séculaire, décline silencieusement, dans l'indifférence, vers une auto extermination pilotée à distance. Cet effort d'audibilisation nous semble d'autant plus urgent que les échos de terreur assourdissante et les rumeurs apocalyptiques d'un potentiel effondrement civilisationnel par une guerre apocalyptique éclipsent dans le radar des médias l'invariante déshumanisante d'Haïti.
Dire le shithole intelligemment malgré ses rides indigentes
Qu'on ne s'y méprenne guère sur la finalité de notre argumentaire. Notre propos n'est pas de nous morfondre dans des complaintes victimaires, non plus de trouver des boucs émissaires sur qui décharger les causes des malheurs haïtiens. Il s'agit de préférence d'une démarche systémique visant à cartographier les failles souterraines qui hébergent les ressources déshumanisantes vers lesquelles s'inclinent les groupes dominants et les classes moyennes d'Haïti, leur privant ainsi de la verticalité indispensable pour assumer une vision stratégique souveraine et orienter avec intelligence la gouvernance du pays. Notre problématique se résume par une engageante question : Comment inciter une population à s'enraciner sur son territoire, pour qu'elle apprenne à y vivre courageusement et dignement, malgré les incertitudes climatiques, économiques et géopolitiques ?
Problématique ô combien épineuse ! Puisque la mémoire collective haïtienne, effondrée par l'héritage douloureux de 3 siècles d'esclavage, reste le siège d'une ambivalence qui, entre métissage et marronnage, pousse la population au déracinement et fossilise sa conscience dans une impuissante résilience entretenue par le mirage d'une réussite dans les rêves blancs d'ailleurs. Or, l'anoblissement culturel et académique, que donne la reconnaissance du Blanc, tant convoité par les classes moyennes lettrées haïtiennes, est le foyer du fumier qui voile, obscurcit la vision du leadership national haïtien et brouillard le radar de l'intelligence collective.
C'est pour résoudre la problématique objectivée par ces questions insolentes que nous proposons ce récit à double ''raisonnance' pour représenter dans une même modélisation la spirale apocalyptique qui déshumanise, par la terreur nucléaire le global, et les failles du local pour faire jaillir l'étincelle d'une brèche vers la modélisation d'une possible innovation du shithole. Puisqu'au demeurant c'est en découvrant l'étendue du réseau des failles de son écosystème enfumé que l'on peut y faire entrer la lumière.
Cartographier le global pour mieux dimensionner les failles du local
Manifestement, les incongruités et les sinuosités de l'onde de terreur, qui se propage, un peu partout sur la planète, passe par des sommets d'extrême indigence que nous nous proposons de nommer distinctement. Car les segments qui les relient en tracé continu modélisent (voir notre illustration) la sombre et effroyable perspective d'un destin apocalyptique pour l'humanité. Toute une fractale de lignes, courbes, fourbes et troubles s'enchevêtrent et matérialisent des formes hybrides insoupçonnées. Formes qui rendent plus que jamais nécessaire la vulgarisation des fondements de la géométrie des données pour une meilleure appropriation de l'axiomatique de la spirale de l'indigence pour tous. Axiomatique dont nous ne cessons de donner écho depuis des années et qui formalise les métriques différentiées, méconnues ou occultées, de cette géométrie de la déshumanisation qui apporte la preuve de la métamorphose indigente de la civilisation occidentale.
Visiblement, parmi les formes qui émergent de cette fractale terrifiante, nous pouvons dénoter la perspective floutée d'un champignon nucléaire dont l'ensemble structurel est complètement inscrit dans un cône généré par une spirale dont le mouvement horizontal et vertical, tous azimuts, passe par quatre sommets, saillants de frayeur, qui forment le prisme tétraédrique indigent, dans lequel brille l'imaginaire ténébreux des élites globalistes occidentales. Au sommet de ce prisme, se détache la figure du grand buffalo impérial, fossoyeur de liberté des peuples de la terre. Une position qui coïncide avec le chapeau de la structure du champignon nucléaire. À la base du prisme, à l'extrémité droite, on trouve le barbare élu, traînant son abominable postulat messianique dans la posture d'un Juif errant ; à l'extrémité gauche, se détachent, en furie, les gangs faiseurs de guerre de l'Otan. Ces deux positions latérales coïncident avec les marges de la structure du champignon nucléaire. Tandis qu'un peu plus décalé vers l'avant de la base du prisme, comme pour mieux se positionner au centre du pied du champignon nucléaire, on trouve la pieuvre immonde européenne, dans sa tunique droit-de-l-hommiste horrifiante. Il y a des éléments pertinents dans la modélisation de ce prisme pour fonder rigoureusement le concept innovant de géométrie différentiée de la terreur. Car le prisme décrit ci-dessus par les 4 sommets semble tout droit sorti du moule de l'apocalypse.
Erratiquement, c'est dans ce prisme que le leadership mécréant et insignifiant haïtien regarde l'avenir vers lequel il projette de propulser, servilement et malicieusement, pour ainsi dire à petits pas auto déshumanisants, la population haïtienne.
Dans cette tribune, en deux parties, nous proposons de décoder le spectre d'enfumage de ce prisme indigent qui sert de référentiel à la gouvernance stratégique d'Haïti. Ce faisant, nous apporterons la preuve de l'improbable capacité des réseaux académiques et culturels haïtiens à faire preuve d'intelligence stratégique pour innover l'écosystème invariablement défaillant et chaotique de leur pays. Nous mettons en récit les paradoxes et intelligibles axiomatiques qui portent sur la déroute de l'intelligence, et qui dévoilent l'indigence cognitive du cercle des insignifiants anoblis au sommet du leadership haïtien. Car c'est une extrême indigence académique et culturelle de voir des lettrés se hisser sur le toit de la culture de leur pays, de se faire appeler docteurs et d'arborer les initiales PhD devant leur nom, alors qu'ils ne font que se bousculer pour prendre la fuite et se propulser frénétiquement vers la réussite dans les rêves blancs d'ailleurs des écosystèmes plus cléments, plus tranquilles, tout en laissant leur société se métamorphoser en cauchemars noirs, jusqu'à devenir ce shithole sur lequel crache et pisse, pour ne dire que cela, une certaine communauté internationale.
Dans ce premier acte, nous décryptons les propriétés des formes de la géométrie de la terreur entre les lignes desquelles le monde chevauche et trébuche. Une manière de mieux décoder le spectre d'enfumage du prisme ténébreux de l'imaginaire culturel occidental. C'est d'autant plus nécessaire pour argumenter l'appel à l'introspection que nous lançons à l'endroit du collectif haïtien, que c'est cet imaginaire ténébreux qui sert de boule de cristal dans laquelle les groupes dominants haïtiens contemplent l'avenir enfumé dans lequel ils consentent, en échange de leur rayonnement indigent, de livrer la population d'Haïti à l'expérimentation déshumanisante de l'assistance internationale. Puis, nous reviendrons problématiser le paradoxe de la déroute de l'intelligence pour réinterpréter, à l'aune de données contextuelles et de connaissances actualisées sur les liens entre la psychologie cognitive et l'intelligence stratégique, cette métaphore proposée par l'historien marxiste haïtien Roger Gaillard. Nous tenterons ainsi d'expliquer plus systémiquement que politiquement le triomphe permanent de la médiocrité politique qui a façonné les contours de cet État vassal, marron et indigent à la base de la shitholisation d'Haïti.
Du réchauffement climatique à l'embrasement apocalyptique
En cet été 2025, la température géopolitique de la planète grimpe vertigineusement vers des échelles caniculaires affolantes. La gradation de mesure pour approprier de telles valeurs semble être hors dimension de la raison humaine, laquelle sombre de plus en plus vers l'insignifiance cognitive. Et conséquemment, les valeurs non dimensionnées de cette échelle improbable rendent dérisoires les préoccupations sur le réchauffement climatique. Préoccupations de toute évidence, qui ne relevaient que du bluff climatologique et de l'imposture écologique, en regard des écarts budgétaires démesurés pour la course à l'armement et le peu de financement des initiatives courageuses et responsables pour le climat, la santé et l'éducation. Mais ce bluff n'est pas un cas isolé. Il est un motif du code spectral du prisme de l'imaginaire ténébreux des élites globalistes occidentales. Mais il ne reste intelligible que si on sait décoder les enfumages qui dissimulent, derrière des promesses attractives de succès, les processus d'attrition stratégique des peuples du monde entier.
Des guerres par procuration de l'Otan et de l'Union Européenne contre la Russie, par l'Ukraine interposée, aux agressions américaines contre l'Iran, par Israël interposé, jusqu'aux intimidations de l'empire américain contre la Chine, par Taïwan et tarifs douaniers interposés, nous avons les sommets non alignés de la configuration parfaite d'un triangle de feu qui peut s'embraser nucléairement et consumer la planète dans extinction apocalyptique. Il suffit qu'une étincelle, non maîtrisée, échappe imprudemment de la source qui entretient le chaos (les États-Unis et ses proxys) et circule dans le sens de l'arc formé par les combustibles (pays agressés) et l'air du temps géostratégique (humeur bienveillante ou indigente des dirigeants des pays agressés), pour que le feu nucléaire fonctionne.
Il est donc manifeste que la mesure du réchauffement du temps dans lequel le monde bascule semble être hors dimension humaine. Rythmés par le tic-tac de l'abrutissement massif des peuples, aiguillés par les médias qui réarrangent les récits sur les différents théâtres mondiaux comme un ministère planétaire de la vérité, modulé par l'imagination perverse de ce que le Président russe Vladimir Poutine appelle l'empire du mensonge, les temps actuels nous rapprochent inéluctablement, et à vitesse indigente, vers un embrasement nucléaire. Le danger étant que ceux qui ont amorcé son éclosion sous-estiment encore le risque de sa combustion et banalisent les effets de sa propagation. Et pour cause ! Étant certains de disposer de bunkers souterrains fortifiés pour s'abriter et de fusées spatiales pour s'envoler vers d'autres planètes, ils continuent d'alimenter le chaos du monde pour leur seul profit, quitte à transformer la planète en un champignon nucléaire.
Empressons-nous de dire que par-delà cette spirale de terreur apocalyptique, qui concentre toute l'attention des médias du monde, d'autres terreurs se profilent en filigrane à l'horizon de la vie des peuples du sud. Mais ces terreurs, étant confinées sur les territoires de lieux comme Gaza, Haïti, Soudan, invisibilisés et inaudibilisés par les récits qui racontent le monde selon l'imaginaire occidental, la dévastation qu'elles apportent pour les populations de ces lieux est peu médiatisée. Pourtant, il est manifeste que cette dévastation est savamment reliée au même fil géostratégique conducteur qui alimente le chaos sur les théâtres des anciens empires régionaux ou continentaux comme la Russie ou l'Iran.
Ce qu'il y a lieu de comprendre, c'est que la médiatisation différentiée de ces terreurs, quoique programmées par le même acteur géostratégique, est en lien avec l'imaginaire ténébreux, frauduleux, monstrueux et odieux qui forme le prisme culturel à plusieurs faces et multiple standard de la civilisation occidentale. Et c'est pour cela qu'il nous importe tant de décrypter l'enfumage de ce prisme qui sert de référentiel culturel à bien d'élites dans le monde, notamment au leadership haïtien qui ne vit que par et pour les rêves blancs d'ailleurs. Manifestement, si la terreur sur les espaces géographiques shitholiens est peu médiatisée, c'est parce que le risque de son expansion, comme c'est le cas avec les gangs qui terrorisent la population haïtienne, ne porte que sur l'extinction anthropologique de populations que l'Occident ne considère pas comme faisant partie de son humanité.
Quoi qu'il en soit, sur les théâtres régionaux ou continentaux aux confins de l'Eurasie, les coups de dés truqués des maîtres du chaos peuvent aléatoirement, dans une de ces parties spectacles de poker-menteur, tomber sur un numéro fatal. Ce qui peut, de combustion en propagation, conduire à un embrasement et entraîner l'humanité vers cette 6eme extinction, dont on dit, avec plus ou moins de certitude, qu'elle sera causée par l'homme. Et les indices semblent hélas converger vers cette probabilité absolue. Et de fait, des attaques otano-ukrainiennes sur les bombardiers nucléaires russes aux attaques israëlo-américaines sur les sites nucléaires iraniens, il y a, au-delà de leur effet spectaculaire et médiatique, une même signature humano spectrale. Et elle renvoie intelligiblement au code du prisme d'enfumage des valeurs de double standard de la civilisation occidentale.
Notre propos dans cette première partie de notre tribune est de décrypter l'amplitude du spectre de ce prisme culturellement enjolivé, mais dont le foyer d'enfumage semble être la source qui obscurcit tous les écosystèmes sociaux de la planète, et les fait converger vers une même trajectoire erratique d'extinction par déshumanisation contrainte. L'hypothèse qui sous-tend l'arc de notre argumentaire est qu'à la base de cette convergence erratique, il y a une même défaillance humaine partagée qui prend sa source dans le prisme de cet imaginaire frauduleux, hideux, odieux et monstrueux qui forme le prisme tétraédrique, multi standard, dans lequel brillent les artefacts culturels de la civilisation occidentale.
Au bout de notre démarche, il y a l'ultime besoin pédagogique et stratégique de trouver de possibles voies d'enracinement pour innover la gouvernance du shithole haïtien et réorienter sa trajectoire d'évolution. Mais pour cela, nous devons déconstruire le mythe de l'intelligence des réseaux académiques et culturels haïtiens. Anoblis par les institutions académiques et culturelles internationales, ces réseaux, peuplés d'acteurs soumis et serviles, ne peuvent aucunement orienter Haïti sur la voie vers d'autres possibles humains. Car, nul ne donne que ce qu'il a, et nul ne peut briller pour autrui, s'il n'est lui-même illuminé de l'intérieur. Or le rayonnement qui vient d'une source ténébreuse, réglée géostratégiquement pour obscurcir, abrutir et anéantir les écosystèmes humains, ne peut être qu'indigent. Donc, le rayonnement académique et culturel qui vient de l'imaginaire ténébreux des élites occidentales, ne peut briller que d'enfumage. Ce qui explique du reste que l'insignifiance cognitive à la base de l'errance anthropologique haïtienne vient objectivement de l'imaginaire crapuleux des groupes dominants haïtiens. Et au demeurant, celui-ci n'est que le reflet monochrome et enfumé de l'imaginaire ténébreux des élites globalistes occidentales.
Du prisme enfumé de la ruse à la spirale de la terreur par la traîtrise, un même imaginaire ténébreux
S'il fallait trouver des données pour décoder le spectre des valeurs du prisme stratégique de l'Occident, les évènements relatifs, respectivement, à la guerre Russo-Otanienne, sur le territoire de l'Ukraine, et à la guerre Irano-Américaine, par Israël interposé, offrent des éléments probants qui attestent que toutes les faces du prisme tétraédrique, qui forme la voûte des valeurs de la civilisation occidentale, sont triangulées par la Ruse, comme processus de manipulation ou d'abrutissement des autres, l'Anoblissement, comme processus de corruption ou de perversion des autres, et la traîtrise, comme processus d'instrumentalisation ou d'extermination des autres. Ce qui fait de ce prisme un parfait piège à RAT.
En effet, pas besoin d'avoir un doctorat en géostratégie pour relever les indices du piège que l'Occident a tendu à la Russie et à l'Iran : les négociations étaient une ruse diplomatique pour à la fois permettre à l'Occident de gagner du temps et d'amener Russes et Iraniens à baisser la garde devant les frappes en traîtrise. Dans les deux cas, on retrouve l'Empire américain, dans le quadruple rôle paradoxal d'instigateur des conflits, de cobelligérant principal de ces conflits, d'improbable médiateur faiseur de paix pour sortir de ces conflits et de principal bénéficiaire du climat de terreur induit par ces conflits.
La ruse et la traîtrise s'imposent donc comme les vraies valeurs du prisme culturel qui embellit l'imaginaire des élites globalistes occidentales. Et dans le sillon de terreur creusé par cette indigence, assumée par l'Occident comme une ambiguïté stratégique, se dessine la trajectoire de cette onde humainement médiocre et chargée de précarités qui vient rythmer bruyamment la dynamique de tous les écosystèmes de la planète, en menaçant les fondements mêmes de l'existence humaine. La variabilité et la puissance des multiples vents géostratégiques mauvais qui structurent cette onde lui donnent une portée écosystémique à multiples bras d'incertitudes (climatiques, sanitaires, énergétiques, écologiques, géopolitiques, économiques, nucléaires) et la fait dériver dans toutes les directions. Ses effets amplificateurs, sous les contraintes de la globalisation, sont planétaires. Et la charge de terreur et d'horreur qu'elle porte imprime un mouvement de reflux vers l'impuissance à tous les peuples de la planète.
La population française qui succombe sous le poids de l'indigence macronienne n'est pas mieux lotie que la population de Gaza qui succombe sous les bombes de l'indigence sioniste. La population américaine qui élit Donald Trump comme président n'est pas mieux lotie que la population haïtienne qui s'est vue imposer par l'Occident des indigents pour gouverner son destin.
Un enseignement stratégique pour les shitholes
Malgré, ou à cause de cette commune impuissance qui unit tous les peuples de la terre dans une défaillance humaine partagée, ce temps putridement chargé ne revêt pas moins une grande importance pédagogique. Il permet désormais d'expliquer plus stratégiquement pourquoi certaines populations, au Sud de la vie, confinés et maintenus dans ces lieux ténébreux, appelés shitholes, lieux plombés par de multiples précarités géostratégiques, dont elles n'ont pas la maîtrise, sont devenues impuissantes et non apprenantes, pour ainsi dire indigentes. Car, pour survivre en ces lieux précaires, où soufflent forts les vents géostratégiques de l'indigence, l'homme ou le collectif, sans un engagement éthique suicidaire, doit se montrer aussi flexible qu'un fossile errant. Il est contraint d'abandonner sa liberté et de s'alléger des charges de sa dignité et de son humanité, sous peine de se faire broyer ou foudroyer comme un chêne résistant.
Tous ceux qui refusent de se fossiliser devant l'ordre indigent, basé sur les règles flexibles de la servitude, de l'indignité et de l'inhumanité, sont condamnés à devenir des parias, aux yeux de la bien-pensance immonde. En revanche, ceux qui acceptent ces règles, flottent légers comme des loques anoblies, lesquelles emportées par les quatre vents de l'indigence sont hissées au sommet d'une humanité défaillante. Désormais, la triade de valeurs, portée par la liberté, la dignité, humanité, forme un socle trop rigide pour les postures triviales et flexibles qui sont nécessaires au végètement dans les basses eaux de la vie. Ainsi, l'auto-déshumanisation, dans laquelle Haïti se désintègre, peut s'expliquer rigoureusement par le fait que ce lieu fut l'emplacement où cette antique onde de médiocrités humaines a émergé par le métissage improbable entre les Conquistadores venus d'Europe et les Indiens des Caraïbes. Et durant 5 siècles, cette onde a vu amplifier se charges de précarités, au point de maintenir ce lieu, où a pris forme le projet haïtien, dans les basses eaux de l'existence. Car, ceux et celles, qui majoritairement l'ont habité et l'habitent aujourd'hui encore, appartiennent à ces populations auxquelles l'Occident a dénié pendant des siècles toute humanité.
Mais, la globalisation aidant, les espaces mégalopoliens, dans lesquels les populations, appartenant aux pays occidentaux, dont la grandeur repose sur leur passé esclavagiste et colonialiste, sont aussi impactés par la spirale de la déshumanisation. Car, à force d'attirer de nouveaux espaces géographiques dans son lit d'abondance, l'Occident a, sans le vouloir, relié et verrouillé le destin de tous les peuples sur un même totem d'impuissance. Ainsi, ce qui semblait être une singularité des shitholes, comme Haïti, émerge désormais comme le nouvel âge de tous le peuples, tant ceux du Nord que du Sud de la vie. Prisonnier des cauchemars qu'il a générés, rattrapé par les peurs tribales qu'il a semées, déformé par les réflexes grégaires des temps obscurs qu'il a imposés aux autres, l'Occident se découvre à proximité des gouffres shitholiens par la menace apocalyptique d'un grand champignon nucléaire.
Et là dans cette impasse, enchevêtrés dans les promesses d'emmerdement de l' ''en même temps macronien'' et le temps supprémaciste trumpien 2.0, les peuples occidentaux découvrent les limites de leur civilisation : Le fait d'avoir bénéficié d'une accumulation primitive de richesse par l'esclavage, le pillage, la déshumanisation et l'extermination des autres n'empêche pas de sombrer dans l'indigence. Car, quand il n'y a plus d'exigence pour la vérité, plus de disponibilité pour l'éthique de l'altérité, plus d'engagement pour la solidarité effective avec les peuples déshumanisés ou exploités, c'est sa propre humanité qu'on érode. Et c'est ce qui explique que c'est dans la plus grande indifférence, en se verrouillant sur leur confort mégalopolien, que les peuples occidentaux regardent les autres se faire reléguer par les États puissants et les élites globalistes de l'Occident à une sous-humanité, dépouillée de toute dignité.
Par les autres, il faut lire, les Noirs, qu'ils soient Haïtiens ou Africains, les Latino-Américains, descendants des Amérindiens, les Palestiniens, les Arabes insoumis et tous ceux qui ne ressemblent pas aux représentations mentales que l'imaginaire occidental s'est fait, à coup de récits fictionnistes et mythiques, de son humanité et de sa culture. Ceux-là, qu'ils soient terrorisés et dévastés par les gangs, armés par l'Occident, ou succombent sous les bombes, fabriquées par l'Occident et larguées par ses proxys, ils restent invisibles dans le prisme ténébreux, frauduleux, monstrueux et odieux des valeurs qui forment l'imaginaire civilisationnel occidental. Mais le problème est que ce racisme occidental n'est pas seulement étatique, il est aussi structurel, et de plus en plus culturel et existentiel ; même s'il est toujours dissimulé et occulté par les faux semblants de l'intégration et les impostures récentes du wokisme déviant. Comme l'a dit avec justesse Julian Assange, « Á chaque fois que nous sommes témoins d'une injustice et que nous n'agissons pas, nous formons notre caractère à être passifs ». Et, progressivement, nous finissons par perdre toute capacité à ressentir de l'empathie pour les autres. Ce qui est le premier pas vers l'érosion de notre humanité. Voilà pourquoi toute société qui construit ses succès et son rayonnement dans le mépris des injustices faites aux autres, dans le refus de l'engagement pour la vérité, dans l'indifférence des négations des valeurs éthiques, se condamne à devenir indigente.
Être indigent, ce n'est pas seulement être démuni de ressources économiques et matérielles pour affronter l'existence, c'est aussi se priver des ressources éthiques indispensables à l'humanisation de l'existence. Dans ce contexte, l'indigence devient la chose la mieux partagée dans ce monde qui se déshumanise sans cesse pour survivre et/ou réussir. Plus systémiquement, ceux qui sont humains sont ceux qui sont capables de mettre en jeu leur survie pour défendre des valeurs qui ne se limitent ni à la portée de leur subsistance, ni au voisinage de leurs intérêts immédiats.
Cet enseignement stratégique venu des shitholes contient deux vertus. La première est qu'elle permet de comprendre et de formaliser le processus de fabrication des shitholes : c'est dans l'enchevêtrement des défaillances séculaires, non résolues, et des réussites précaires, par adaptation culturelle flexible, que se structurent les rétroactions circulaires médiocres qui codifient dans la conscience collective les trames de cette invariante déchéance humaine, laquelle forme le décor cauchemardesque des shitholes.
La seconde est qu'en comprenant le processus de fabrication des shitholes, les Haïtiens peuvent rendre audible leur impuissance agonisante, tout en esquivant le piège des complaintes victimaires. Ce qui, in fine, permet de transformer les indignations collectives en colères intelligentes pour mieux orienter l'évolution de la population. Néanmoins, une question demeure : Un collectif, calé dans la trajectoire d'un effondrement permanent, peut-il assumer intelligemment son destin, sans un imaginaire éclairé et une conscience élevée pour voir par-delà les précarités qui conditionnent l'auto déshumanisation ?
Fonder les nouvelles postures sur une nouvelle utopie
Et c'est là que cela devient problématique pour Haïti. Car, par leur imaginaire crapuleux, les groupes dominants, en charge du leadership et du pilotage de la stratégie d'évolution de ce pays, n'ont pas la verticalité pour se hisser au-dessus des basses eaux éthiques, où se réfléchissent les valeurs troubles provenant du prisme de double standard qui forme l'imaginaire des élites globalistes de l'Occident. Pourtant, en ces temps indigents, dans lesquels l'Occident vacille et abandonne ses impostures démocratiques, pour mieux s'affirmer dans ses savoir-faire barbares et déshumanisants, il eût été de bonne intelligence stratégique que les dirigeants des pays shitholisés, comme Haïti, puissent s'élever à hauteur de dignité humaine et s'affirmer dans des postures régénérées d'intégrité, et d'insoumission pour mieux embrasser les exigences d'une responsabilité plus alignée sur les intérêts de leur pays. Car ces postures contextuelles de résistance sont les seules qui soient suffisamment dimensionnées sur des bases courageuses et patriotiques pour offrir la vision libre et souveraine vers une réappropriation de la stratégie des projets de renforcement des institutions publiques haïtiennes.
Postures de résistance du leadership pour repenser la gouvernance stratégique d'Haïti, mais aussi postures d'espérance collective pour extraire la population haïtienne de son impuissance. Mais comment pousser le leadership à résister à l'indigence quand c'est à l'indigence qu'elle doit son rayonnement ? Comment nourrir l'espérance de la population vers des possibles plus libres, plus dignes et plus humains, quand c'est par l'abandon de sa liberté, de sa dignité et de son humanité qu'elle apprend à survivre, voire à réussir ?
C'est là que se pose, en rupture de l'imaginaire crapuleux du leadership des groupes dominants haïtiens, le besoin d'une nouvelle utopie pour Haïti. Utopie pour redonner un sens à l'indépendance, laquelle est flétrie par 221 ans de dépendance asphyxiante. Utopie pour refonder la foi de la population dans l'avenir, en lui apprenant à résister face aux incertitudes de son écosystème et non plus à les fuir ou à s'en adapter médiocrement. Car c'est en résistant qu'elle assume son existence trouver dans son écosystème les ressources contextuelles pour vivre autrement que par la servilité, l'indignité et l'auto-déshumanisation.
Mais cette utopie a besoin d'un imaginaire scintillant, parce qu'elle doit s'ancrer dans le réel, pour mettre en liaison des ressources humaines intègres, enracinées dans leur contexte problématique local, et des savoirs endogènes, issus de l'expérience des incertitudes et de la confrontation aux problèmes. Car, si l'on croit certains penseurs, comme Cornélius Castoriadis, Maurice Godelier, l'imaginaire, parce qu'il est institué par l'homme, a la vertu cardinale d'être une voie d'enracinement dans l'existence. En ce sens, c'est par lui que commence l'exercice d'une citoyenneté responsable. Ainsi, il doit être suffisamment fécond et enraciné dans le contexte de ses domaines problématiques, de son identité anthropologique, de sa culture, pour ensemencer les ferments et faire germer les plants d'une nouvelle écologie de valeurs, capable de donner lieu à de nouvelles expériences humanisantes.
Et c'est justement pourquoi le contexte actuel est enrichissant, car il permet de comprendre l'urgence pour Haïti de forger un nouvel imaginaire en rupture de celui dans lequel il expérimente depuis 221 ans l'auto déshumanisation, après 3 siècles de déshumanisation. Et pour cause, car cet imaginaire crapuleux dans lequel s'admirent les groupes dominants haïtiens est le reflet d'un imaginaire culturel qui ne fait qu'expérimenter la déshumanisation, par les voies de la ruse, de l'anoblissement indigent et de la traîtrise, pour mieux prendre possession du monde. Ce qui explique pourquoi, malgré l'armée des docteurs en exercice dans le shithole haïtien, malgré les titres honorifiques, les rayonnements académiques, les prix littéraires, les spectacles culturels qui renvoient l'image d'une société de haute performance culturelle, Haïti est incapable de prendre en mains son destin. Ce pays ne s'appartient pas, car son imaginaire crapuleux est aligné sur les axes déshumanisants de l'imaginaire ténébreux, frauduleux, monstrueux et odieux des élites globalistes de l'Occident.
Nous reviendrons prouver que l'intelligence stratégique dont Haïti a besoin n'est pas compatible avec le rayonnement académique et culturel indigent qui consacre actuellement la performance de ses groupes dominants. Or, c'est dans ce rayonnement enfumé que se projette, dans leur grande majorité, les classes moyennes lettrées de ce pays. D'où le constat de cette absence totale d'intelligence au sommet de ce pays.