France-Soir avec AFP
Les transporteurs de conteneurs se gavent, sur un marché assez peu concurrentiel, où des soupçons et des enquêtes concernant des pratiques anticoncurrentielles impliquant les six grands transporteurs de conteneurs ont émergé ces dernières années. À eux six, MSC, Maersk, CMA CGM, COSCO, Hapag-Lloyd, et Evergreen, dominent le marché maritime. Ils représentent environ 80 % de la capacité mondiale de transport par conteneurs en 2023, et font la pluie et le beau temps.
Au cours des trois premiers mois de l'année, Maersk, numéro 2 du transport de conteneurs, a dégagé un bénéfice net de 1,2 milliard de dollars (1,07 milliard d'euros), porté par son offre de transport maritime.
Grâce à la hausse du prix du fret, le chiffre d'affaires s'est, lui, établi à 13,32 milliards de dollars, encourageant le groupe à maintenir ses prévisions pour l'ensemble de l'année malgré les incertitudes liées aux droits de douane américains.
"Avec les tensions commerciales qui s'intensifient et l'incertitude qui augmente, les chaînes d'approvisionnement mondiales sont de nouveau au centre de l'attention", a toutefois prévenu le PDG du groupe, Vincent Clerc, cité dans le rapport trimestriel.
La hausse mondiale du volume des conteneurs transportés a été revue à la baisse et devrait osciller entre -1 % à 4 %, du fait de l'augmentation de l'incertitude macroéconomique et géopolitique. Maersk prévoit de croître conformément au marché.
Au premier trimestre, le secteur "Ocean" - le transport maritime, soit le cœur de métier de Maersk, a engendré un chiffre d'affaires de 8,9 milliards de dollars, en hausse de 11 %.
Les chiffres d'affaires des secteurs "Logistique" et "Terminaux" sont restés quasi stable pour l'un et a connu une hausse de 23 % pour l'autre.
Ceci est à rapprocher à la fortune de Saadé propriétaire de CMA CGM, autre transporteur maritime, sa fortune aurait été multipliée par sept pendant la crise du Covid-19 (d'apès Mediapart), au moment où l'économie mondiale souffrait. Cette période a vu les marges exploser, en partie grâce à la flambée des coûts de transport maritime