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Habitants de Gaza après des bombardements israéliens.
Le 28 avril 2025, les négociations au Caire entre le Hamas et Israël progressent vers un cessez-le-feu à long terme, malgré des divergences sur le désarmement du Hamas. Le mouvement palestinien exige la fin de la guerre, tandis qu'Israël accorde la priorité à la libération des otages. Une percée est possible, mais des obstacles demeurent.
Le 28 avril 2025, des progrès significatifs ont été signalés dans les négociations entre le Hamas et Israël, menées au Caire sous la médiation de l'Égypte et du Qatar.
Selon deux sources sécuritaires égyptiennes, les discussions sont proches d'une « percée significative », avec un consensus émergent sur un cessez-le-feu à long terme dans la bande de Gaza. Ces avancées surviennent après l'échec du cessez-le-feu de janvier 2025, marqué par la reprise des frappes israéliennes le 18 mars et un blocus humanitaire imposé par Israël depuis le 2 mars, condamné par l'ONU, l'Égypte et le Qatar comme une violation du droit international.
Des désaccords profonds
Le Hamas, représenté par une délégation au Caire, insiste sur la fin définitive de la guerre et le retrait total des troupes israéliennes de Gaza, tout en refusant catégoriquement de discuter de désarmement, une exigence clé d'Israël.
Un haut responsable du Hamas, Taher Al-Nono, a déclaré le 26 avril être ouvert à une trêve de plusieurs années, à condition qu'Israël s'engage à cesser les hostilités. De son côté, Israël, par la voix de son ministre des Affaires stratégiques Ron Dermer, présent au Caire, maintient que la démilitarisation du Hamas est non négociable et exige la libération immédiate de la moitié des 59 otages restants, dont moins de la moitié seraient encore en vie.
Un responsable israélien a toutefois démenti l'imminence d'un accord, soulignant des points de désaccord persistants, notamment sur les armes du Hamas. La proposition égyptienne, discutée récemment, prévoit la libération de la moitié des otages vivants en échange d'une extension du cessez-le-feu de 45 jours et d'un accès accru à l'aide humanitaire.
Cependant, Israël refuse de s'engager sur un retrait de la frontière égyptienne ou une fin définitive du conflit, craignant une reconstitution des capacités militaires du Hamas. Ces négociations, soutenues par l'envoyé américain Steve Witkoff, restent fragiles, mais l'espoir d'un accord durable persiste.