Par Al-Mayadeen
L'État criminel et génocidaire continue de brûler vifs des Palestiniens dans des frappes aériennes délibérées contre des camps de réfugiés abritant des civils déplacés.
Au moins 40 Palestiniens ont été massacrés - la plupart étant brûlés vifs - dans des frappes aériennes israéliennes visant des camps de réfugiés à Khan Younis, a rapporté jeudi la défense civile de Gaza.
Ces frappes interviennent dans un contexte d'intensification de l' agression israélienne dans toute la bande de Gaza et de reprise de l'offensive à Khan Younis.
Le porte-parole de la défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que deux missiles ont frappé plusieurs tentes dans le quartier d'al-Mawasi, au sud de Khan Younis, tuant au moins 16 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants, et en blessant 23 autres.
🚨Breaking: L'armée israélienne a tué les enfants de la famille Abu Al-Rous dans une frappe aérienne qui a visé leur tente de déplacés à Khan Younis, dans le sud de Gaza. pic.twitter.com/x6wXhd2D6z
- Gaza Notifications (@gazanotice) 𝕏 April 17, 2025
« Nous étions assis paisiblement dans la tente, sous la protection de Dieu, quand nous avons soudainement vu quelque chose de rouge briller, puis la tente a explosé et les tentes environnantes ont pris feu », a déclaré Israa Abu al-Rus, une survivante, dans une interview accordée à l'AFP.
« Cette zone est censée être sûre à Al-Mawasi. Nous avons fui la tente vers la mer et avons vu les tentes brûler. »
Outre le bombardement d'Al-Mawasi, Mahmoud Bassal a déclaré que les frappes aériennes israéliennes avaient visé deux autres campements : l'un à Beit Lahia, où sept personnes ont été tuées, et l'autre près d'Al-Mawasi, où un père et son fils ont été tués.
⚡️Breaking: Israël incendie davantage de tentes à Gaza.
10 Palestiniens ont été tués et 7 blessés lors d'une frappe israélienne sur une tente abritant des personnes déplacées à Al-Mawasi, à l'ouest de Khan Younis, dans le sud de Gaza.. t.co pic.twitter.com/hD680JFSq4
- Suppressed News. (@SuppressedNws) 𝕏 April 16, 2025
À Jabalia, deux attaques israéliennes distinctes ont tué au moins 13 autres personnes. L'une d'elles a coûté la vie à sept membres de la famille Asaliya, tandis qu'une autre a visé une école utilisée comme refuge, tuant six personnes. Les bombardements israéliens dans la ville de Gaza ont fait deux autres morts.
Diviser Gaza en zones de mort
Depuis la rupture israélienne du cessez-le-feu, l'offensive sanglante menée par l'occupation israélienne à Gaza a complètement rasé des zones entières de l'enclave, en particulier dans le nord, et tué des milliers de civils, en grande majorité des femmes et des enfants.
Mercredi, « Israël » a annoncé avoir transformé 30 % de la bande de Gaza en « zone tampon ». Cette décision fait suite à la création du corridor de Morag, destiné à séparer Rafah du reste de la bande de Gaza.
Selon un article publié sur le site Ynet, la 36e division mène une offensive dans le corridor, et de hauts responsables militaires ont révélé leur intention de l'étendre sur environ 12 kilomètres (7,5 miles) de long et 1,5 kilomètre (1 mile) de large.
Le ministre israélien de la Sécurité, Israel Katz, a vomi que les FIO prendraient le contrôle total de la zone située entre le corridor Morag et le corridor Philadelphi, le long de la frontière égyptienne, transformant ainsi Rafah en une « zone tampon ».
En d'autres termes, Katz a l'intention de déplacer de force les Palestiniens de Rafah et d'occuper la zone.
Les organisations humanitaires ont tiré la sonnette d'alarme face à la reprise du génocide israélien à Gaza. Dans une déclaration commune, 12 dirigeants d'ONG, dont Oxfam et Save the Children, ont déclaré : « Chaque habitant de Gaza dépend de l'aide humanitaire pour survivre. »
Les organisations ont averti que la famine généralisée, le manque d'abris et l'insuffisance des soins médicaux atteignaient des niveaux catastrophiques en raison des frappes aériennes israéliennes et des restrictions imposées à l'acheminement de l'aide.
Les autopsies de 15 secouristes assassinés par « Israël » révèlent des blessures par balle à la tête et au torse
Ces conclusions devraient intensifier les appels lancés à « Israël » pour qu'il fournisse des explications complètes sur l'exécution sommaire de 15 secouristes à Gaza, alors que les accusations de crimes de guerre s'ajoutent les unes aux autres.
Le médecin qui a pratiqué les autopsies sur les 15 médecins et secouristes tués délibérément par les forces d'invasion israéliennes à Gaza en mars dernier a révélé que la plupart des victimes présentaient des blessures par balle à la tête et au torse, ainsi que des blessures causées par des explosifs.
Ces meurtres ont suscité une condamnation générale le mois dernier après qu'il est apparu que les forces d'occupation israéliennes avaient ouvert le feu sur des ambulanciers du Croissant-Rouge palestinien, de la défense civile et d'équipes affiliées à l'ONU alors qu'ils menaient une mission de sauvetage dans le sud de Gaza.
Les victimes et leurs véhicules ont ensuite été retrouvés enterrés dans une fosse commune dans le sable par les forces israéliennes. Après avoir exhumé les corps, les Nations unies ont déclaré que les travailleurs paraissaient avoir été « exécutés un par un ».
Des balles explosives ont déchiqueté les corps des victimes, selon un médecin légiste de Gaza.
Le Dr Ahmed Dhair, médecin légiste basé à Gaza qui a examiné 14 des 15 corps, a déclaré, selon The Guardian : « Nous avons constaté des lacérations, des blessures par balles et des blessures causées par des explosifs, principalement au niveau de la poitrine, de l'abdomen, du dos et de la tête. »
Il a ajouté que des balles explosives ou « papillon », conçues pour se fragmenter à l'intérieur du corps, avaient également été utilisées.
« Dans un cas, la balle a explosé dans la poitrine et des fragments se sont dispersés à l'intérieur du corps. Dans un autre cas, des éclats de balles ont été retrouvés dans le dos d'une victime », a déclaré le Dr Dhair.
« Israël » a reconnu les meurtres, après avoir initialement affirmé que les véhicules se comportaient de manière « suspecte » sans phares, une version qui a ensuite été contredite par des preuves.
« Israël » a en outre affirmé, sans présenter de preuves, que six des victimes non armées étaient des membres du Hamas, une affirmation réfutée par le Croissant-Rouge palestinien.
Ces révélations devraient alimenter les demandes croissantes visant à obtenir d'« Israël » une explication transparente de ce que les organisations de défense des droits humains ont qualifié de possible crime de guerre. « Israël » a prétendu que l'affaire faisait toujours l'objet d'une « enquête ».
Il a également été révélé cette semaine qu'Assad al-Nsasrah, l'un des deux médecins qui ont survécu à l'incident et qui étaient portés disparus, est actuellement détenu par les autorités israéliennes d'occupation.
« Israël » revient sur ses mensonges après la diffusion d'une vidéo sur le massacre
Une vidéo montrant l'exécution sommaire de 15 secouristes par les forces d'occupation israéliennes à Rafah a été diffusée au début du mois, obligeant « Israël » à revenir sur son récit fabriqué de toutes pièces et à prétendre que ses mensonges étaient « involontaires ».
D'autres affirmations ont été faites, puis démenties par des preuves vidéo, notamment que les ambulances n'avaient pas leurs gyrophares allumés et que les forces israéliennes avaient essuyé des tirs.
Le rapport militaire israélien publié par la suite a affirmé que les forces israéliennes avaient caché les corps et les ambulances sous le sable « pour éviter qu'ils ne soient dévorés par les animaux sauvages ».
Cette procédure était inhabituelle pour leurs forces lorsqu'elle commettent un massacre car elles ont pour pratique d'abandonner les corps dans les rues, intentionnellement, pour qu'ils soient dévorés par les chiens errants; ce qui fait comprendre que les forces d'occupation israéliennes l'ont fait pour dissimuler les traces de la tuerie.
Je suppose donc que tout ce que l'armée israélienne a déclaré il y a quelques jours au sujet des ambulanciers paramédicaux à Gaza était complètement faux.
Le New York Times vient de publier cette vidéo trouvée sur le téléphone portable d'un des ambulanciers.
Cela contredit complètement tout ce qu'a prétendu l'armée israélienne. pic.twitter.com/XGai1veSqL
- Assaf, MD (@_Assaf_MD) 𝕏 April 5, 2025
Le New York Times a obtenu une vidéo récupérée sur le téléphone portable d'un ambulancier palestinien, dont le corps a été découvert aux côtés de 14 autres travailleurs humanitaires dans un charnier à Gaza fin mars. On y voit clairement des ambulances et un camion de pompiers avec leurs gyrophares allumés sous le feu nourri des soldats israéliens.
Le porte-parole de l'armée israélienne, le lieutenant-colonel Nadav Shoshani, a osé nier que les forces israéliennes ont attaqué « au hasard » une ambulance. Il a osé prétendre que plusieurs véhicules avaient été vus « avançant de manière suspecte » sans phares ni gyrophares en direction des troupes israéliennes, ce qui aurait déclenché les tirs.
Il a également vomi que neuf des personnes tuées étaient des combattants de la résistance palestinienne.
Cependant, une vidéo de sept minutes filmée depuis l'intérieur d'un véhicule en mouvement a été retrouvée. Elle montre un convoi d'ambulances et un camion de pompiers, tous clairement identifiés et équipés de phares et de gyrophares, roulant vers le sud sur une route au nord de Rafah.
Le convoi s'arrête lorsqu'il tombe sur une ambulance endommagée sur le bord de la route - un véhicule envoyé plus tôt pour secourir des civils blessés aurait été attaqué. Les nouveaux véhicules de secours se garent sur le côté de la route. On voit au moins deux secouristes en tenue sortir du camion de pompiers et de l'ambulance, tous deux portant l'emblème du Croissant-Rouge, et s'approcher du véhicule endommagé.
Soudain, des tirs intenses éclatent. On peut voir et entendre la rafale de balles frapper le convoi. L'image tremble puis devient noire, mais le son continue pendant cinq minutes, avec des tirs incessants. On entend une voix masculine en arabe signaler la présence de soldats israéliens.
On entend à plusieurs reprises le secouriste qui filme l'attaque réciter la shahada, la profession de foi islamique généralement prononcée face à la mort. Il demande pardon et dit qu'il sait qu'il va mourir.
« Pardonne-moi, maman. C'est le chemin que j'ai choisi : aider les gens », dit-il.
Selon Nebal Farsakh, porte-parole du PRCS, s'exprimant depuis Ramallah, le secouriste qui a filmé la vidéo a été retrouvé plus tard dans un charnier, frappé par balle à la tête. Son identité n'a pas été révélée par souci de la sécurité de sa famille qui vit toujours à Gaza, a confirmé un diplomate de l'ONU.
Auteur : Al-Mayadeen
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17 avril 2025 - Al-Mayadeen - Traduction : Chronique de Palestine