07/10/2024 ssofidelis.substack.com  11min #258060

 Un an de terreur à Gaza

Des images satellite avant & après révèlent l'étendue des dégâts après un an de guerre à Gaza

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Des Palestiniens cherchent des survivants après des frappes israéliennes sur le camp de réfugiés de Jabalia, le 31 octobre 2023 [Anas al-Shareef/Reuters].

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Les vestiges de la plus grande et de la plus ancienne mosquée de Gaza, la Grande Mosquée Omari, également connue sous le nom de Grande Mosquée de Gaza, sont montrés le 6 avril 2024 [Dawoud Abo Alkas/Anadolu Agency].

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Des Palestiniens inspectent le site de l'église orthodoxe grecque, gravement endommagée par les frappes aériennes israéliennes sur la ville de Gaza, le 19 octobre 2023 [Abed Khaled/AP].

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Une salle calcinée de l'Université islamique de Gaza (IUG), le 28 avril 2024 [Dawoud Abu Alkas/Reuters].

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Des panaches de fumée s'élèvent après des frappes israéliennes sur l'Université islamique de Gaza (IUG), le 11 octobre 2023 [Saleh Salem/Reuters].

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Des Palestiniens inspectent les dégâts à l'hôpital al-Shifa après une offensive israélienne de deux semaines, le 1er avril 2024 [Dawoud Abu Alkas/Reuters].

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Un bulldozer israélien manœuvre près de la barrière de séparation entre Israël et Gaza, le 6 juin 2024 [Amir Cohen/Reuters].

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Des images satellites montrent que plusieurs bâtiments ont été détruits pour faire place au couloir de Netzarim, 7 août 2024 [Planet Labs PBC].

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Un agriculteur palestinien a faire pousser de quoi manger entre des bâtiments bombardés, le 28 avril 2024 [Mahmoud Issa/Anadolu via Getty Images].

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Deux enfants dans une zone surplombant des tentes dans un camp de personnes déplacées à Khan Younis, le 22 septembre 2024 [Haitham Imad/EPA].

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Des images satellite avant & après révèlent l'étendue des dégâts après un an de guerre à Gaza

Par Aljazeera, le 7 octobre 2024

Gaza, qui compte quelque 2,3 millions d'habitants, ne ressemble guère à ce qu'elle était il y a encore un an.

Les attaques israéliennes ont réduit des quartiers entiers en ruines, rasé mosquées et églises vieilles de plusieurs siècles, et détruit des terres agricoles vitales.

L'ampleur des destructions dans cette petite zone de 365 km² est telle que la plupart des habitants ne peuvent pas rentrer chez eux - et ne pourront probablement pas le faire dans un avenir proche.

Les images satellite de l'équipe d'investigation numérique d'Al Jazeera, Sanad, révèlent un terrain cratérisé, des terres agricoles brûlées et les ruines grises de bâtiments rasés.

Al Jazeera retrace l'étendue des dégâts depuis le nord de Gaza jusqu'à Rafah.

Attaques sur les camps de réfugiés

Jabalia, situé au nord de Gaza, est le plus grand des huit camps de réfugiés de la bande de Gaza.

Le camp, établi en 1948 après que les forces militaires sionistes aient déplacé plus de 750 000 Palestiniens de leurs maisons, couvre une superficie de seulement 1,4 km² et compte parmi les plus peuplés de la bande de Gaza.

L'armée israélienne a frappé à plusieurs reprises le camp, qui compte quelque 116 000 réfugiés enregistrés, avec des bombes américaines d'une tonne, tuant des centaines de civils.

Ces bombes sont parmi les plus puissantes et les plus destructrices, et peuvent creuser des cratères d'un diamètre supérieur à 12 mètres.

Des Palestiniens marchent au milieu des décombres de bâtiments détruits après une frappe israélienne, le 1er septembre 2024 [Reuters].

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Voici ce qui reste du camp de réfugiés de Jabalia.

Attaques sur les mosquées et les églises

À environ trois kilomètres au sud de Jabalia se trouve la vieille ville de Gaza, qui abrite certains des plus anciens sites du patrimoine culturel du Moyen-Orient, datant du Ve siècle.

Parmi les sites remarquables, on trouve des lieux de culte importants, notamment la grande mosquée de Gaza, et deux des principales églises de Gaza : la chapelle Saint Philippe l'Évangéliste et l'église Saint Porphyre.

Le 8 décembre, la grande mosquée de Gaza a été gravement endommagée par une frappe aérienne israélienne. Sa bibliothèque, vieille de 747 ans, qui abritait des manuscrits rares, dont d'anciennes copies du Coran, a été pulvérisée.


La grande mosquée Omari à gauche : [© Abdelhakim Abu Riash/Al Jazeera] A droite : le 6 avril 2024 [© Dawoud Abo Alkas/Anadolu Agency]

Au cours de l'année écoulée, le bureau des Médias du gouvernement de Gaza a enregistré la destruction complète d'au moins 611 mosquées et la destruction partielle de 214 mosquées par les attaques israéliennes.

L'église orthodoxe grecque de Saint Porphyre, située à moins de 300 mètres de la Grande mosquée, a été touchée par un missile israélien le 19 octobre, tuant 17 personnes qui s'y étaient réfugiées.

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Attaques sur les écoles et les universités

Non loin de la vieille ville, au cœur du quartier de Remal, se trouve l'Université islamique de Gaza (IUG).

L'IUG et l'université al-Azhar sont les deux principales universités de la bande de Gaza, dispensant un enseignement supérieur à des dizaines de milliers d'étudiants chaque année.

Alors que les deux universités ont été touchées lors de guerres précédentes, cette dernière guerre a totalement dévasté leurs campus.

Des Palestiniens inspectent le site de l'église orthodoxe grecque, gravement endommagée par les frappes aériennes israéliennes sur la ville de Gaza, le 19 octobre 2023 [Abed Khaled/AP].

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Euro-Med Human Rights Monitor, organisme indépendant basé à Genève, a déclaré qu'Israël a systématiquement détruit, par étapes, toutes les universités de Gaza.

Sur les 12 universités de Gaza, aucune n'est plus debout.

Attaques sur les hôpitaux

Toujours dans le quartier de Remal se trouve l'hôpital al-Shifa, le plus grand complexe médical de la bande de Gaza, et l'un des premiers hôpitaux à avoir été attaqué.

Le 15 novembre, les soldats israéliens ont encerclé le complexe médical où s'abritaient des milliers de Palestiniens. Cinq mois plus tard, en avril, il a été soumis à un blocus de deux semaines qui a détruit l'hôpital et fait des centaines de morts.

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Al-Shifa Hospital dans la ville de Gaza• A gauche : [November 7, 2023], à droite [April 1, 2024]

Plusieurs experts ont fait valoir qu'attaquer des hôpitaux - en particulier ceux qui soignent des patients gravement malades et des bébés - constitue, au regard du droit international, un crime de guerre.

Au cours de l'année écoulée, au moins 114 hôpitaux et cliniques ont été détruits, privant de nombreux patients d'un accès aux services médicaux de première nécessité.

La bande de Gaza coupée en deux

Outre la destruction généralisée de Gaza, les frontières de l'enclave ont également été réduites par la création de zones tampons israéliennes.

La bande de Gaza a été repoussée vers l'intérieur et une bande de 1,5 km de large (0,93 mile) qui s'étend sur 6,5 km en son milieu dans la région de Juhor ad-Dik, connue sous le nom de couloir de Netzarim.

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Des images satellites, prises entre le 8 et le 27 août, ont révélé que les troupes israéliennes fortifient le couloir de Netzarim, une route de six kilomètres de long située juste au sud de la ville de Gaza, qui s'étend d'est en ouest entre la frontière israélienne et la Méditerranée.

Selon des analystes militaires, ce découpage fait partie d'un stratagème visant à remodeler la bande de Gaza et à y renforcer la présence militaire israélienne.

Les forces israéliennes ont rasé plusieurs bâtiments pour ouvrir le couloir de Netzarim.

Destruction des terres agricoles

Plus au sud, dans le centre de Gaza, se trouve Deir el-Balah, l'un des principaux centres agricoles de Gaza, connu pour ses cultures d'oranges, d'olives et, notamment, de dattes.

Israël a tué au moins 41 000 personnes et en a blessé près de 100 000 autres en les bombardant, en détruisant les soins de santé qui auraient pu les sauver, et en les affamant.

Les images satellites ci-dessous montrent la destruction généralisée des fermes, des routes et des maisons dans l'est de Maghazi, au centre de Deir el-Balah.


Source: Planet Labs PBC - Avant: novembre 2023;Après: May 2024

Les images satellites analysées par Sanad révèlent que plus de la moitié (60 %) des terres agricoles de Gaza - essentielles pour nourrir la population de Gaza, dont 96 % souffre de famine - ont été détériorées ou anéanties par les attaques israéliennes.

Deux millions de personnes chassées de chez elles

Le 13 octobre, en prévision d'une offensive terrestre, l'armée israélienne a ordonné l'évacuation de tous les civils vivant dans la ville de Gaza et dans le nord de la bande de Gaza.

À ce stade, Gaza en était à son septième jour de blocus total, au cours duquel le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré : "Pas d'électricité, pas de nourriture, pas d'eau, pas de gaz - tout est verrouillé."

Avec plus de 80 % de la bande de Gaza désignée comme dangereuse pour les Palestiniens, soit parce qu'elle a été désignée comme "zone interdite" par Israël, soit parce qu'elle a fait l'objet d'un ordre d'évacuation, les zones humanitaires constituaient le dernier rempart de sécurité pour beaucoup. Cependant, même ces îlots géographiques ont commencé à se réduire.

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En quête de sécurité, des centaines de milliers de Palestiniens ont fui vers al-Mawasi, une étroite bande de terre sablonneuse le long de la côte de Gaza.

Bien qu'Israël l'ait désignée comme "zone humanitaire sûre", il y a mené des dizaines d'attaques, tuant des centaines de personnes et en blessant beaucoup d'autres, illustrant l'effrayante réalité qu'il n'y a plus de lieu sûr dans la bande de Gaza.


Source: Planet Labs PBC (à gauche) Avant: 9 septembre 2024 - (à droite)Après: 10 Septembre 2024


Comment al-Mawasi a été transformé en un village de tentes bondé.

Une destruction totale

En seulement un an de guerre, le paysage de Gaza a été modifié au point d'en être presque méconnaissable.

Selon l'analyse d'images satellite basée sur les données radar de Sentinel-1 par les chercheurs Corey Scher du CUNY Graduate Center et Jamon Van Den Hoek de l'Oregon State University, près de 60 % de la bande de Gaza a été endommagée ou détruite :

  • 69,3 % dans le nord de Gaza
  • 73,9 % dans la ville de Gaza
  • 49,1 % à Deir el-Balah
  • 54,5 % à Khan Younis
  • 46,3 % à Rafah


Destructions dans la bande de Gaza

On estime que 75 000 tonnes d'explosifs ont été larguées sur Gaza et les experts prévoient qu'il va falloir des années pour déblayer les décombres, qui s'élèvent à plus de 42 millions de tonnes, et qui sont également truffés de bombes non explosées.

* Produit par  @ AJLabs

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