Une enquête du quotidien états-uniens Washington Post démontre que la militante américano-turque de l'International Solidarity Movement Aysenur Ezgi Eygi, tuée par l'armée israélienne dans le village de Beita (Cisjordanie occupée), a été la cible d'un tir délibéré et non accidentel.
L'armée israélienne, ne pouvant cacher que c'est bien elle la semaine dernière qui a tué la militante pacifiste de 26 ans, a parlé « d'accident malheureux » !
« Nos forces visaient un émeutier qui lançait des pierres, et c'est elle qui a malheureusement été touchée », avait ainsi déclaré un porte-parole de l'armée d'occupation.
Version commodément reprise aussitôt par le président Biden, qui a évoqué un « accident ».
Selon une stratégie en vigueur depuis toujours, les soutiens et complices du régime génocidaire considèrent qu'Israël étant un « État de droit », il est parfaitement en mesure d'enquêter impartialement sur tout incident, y compris lorsque cela implique la mort de ressortissants étrangers. Il n'y a plus alors qu'à refermer le dossier, et Israël reste « la seule démocratie du Proche-Orient ».
Sauf qu'une fois de plus, la version israélienne de la mort d'Aysenur est un mensonge éhonté.
Les journalistes du Washington Post ont ainsi établi qu'Aysenur avait été abattue par un sniper à plus de 200 mètres de distance d'une manifestation anti-occupation, elle-même pacifique d'ailleurs, et plus de 20 minutes après la dispersion de celle-ci !
Autrement dit, la présence de la jeune femme à Beita ne comportait pas le moindre risque pour les soldats suréquipés de l'armée d'occupation.
Mais alors que le Procureur de la Cour Pénale Internationale demande l'émission de mandats d'arrêt contre ces deux tueurs de haut niveau que sont Netanyahou et son ministre Gallant -pour leurs crimes contre Gaza-, Israël essaye de gagner du temps en plaidant qu'il est bien capable d'enquêter lui-même sur ses propres exactions.
CAPJPO-EuroPalestine