27/08/2024 7 articles francais.rt.com  5min #255565

«Parodie de démocratie» : le Nfp fustige l'attitude de Macron, qui refuse de nommer Castets à Matignon

© Teresa Suarez Source: AP

Emmanuel Macron avec son Premier ministre démissionnaire Gabriel Attal, qui gère les affaires courantes depuis 42 jours.

Le dialogue est rompu entre les gauches et l'Élysée. Après la publication le 26 août d'un  communiqué de la présidence, écartant l'hypothèse d'une nomination de Lucie Castets, candidate du Nouveau Front populaire (NFP) au poste de Premier ministre, les chefs des oppositions de gauche ont dénoncé à l'unisson l'attitude du président français.

En vue de la nomination d'un Premier ministre, le Président  @EmmanuelMacron a reçu les responsables des partis représentés au Parlement ainsi que les Présidents des deux chambres. Le communiqué :  pic.twitter.com/cY5YAZRrms

- Élysée (@Elysee)

En vue de la nomination d’un Premier ministre, le Président @EmmanuelMacron a reçu les responsables des partis représentés au Parlement ainsi que les Présidents des deux chambres. Le communiqué :

De son côté, Emmanuel Macron a estimé qu'un gouvernement de coalition des gauches «serait immédiatement censuré par l'ensemble des autres groupes représentés à l'Assemblée nationale», rappelant qu'«un tel gouvernement disposerait donc immédiatement d'une majorité de plus de 350 députés contre lui, l'empêchant de fait d'agir».

«Dérive illibérale» et appel à la mobilisation : les gauches ne veulent plus négocier

Les services du président Macron ont appelé les chefs de parti du NFP, à l'exception des Insoumis, afin de relancer les discussions. Les communistes (PCF), les socialistes (PS) et les Écologistes ont tous refusé de revenir à la table des négociations.

Interrogé sur la télévision publique française, ce 27 août au matin, le secrétaire général du PS 𝕏 Olivier Faure a ainsi refusé de retourner à l'Élysée afin de ne pas être «complice d'une parodie de démocratie». Sa collègue écologiste Marine Tondelier a pour sa part dénoncé une «dérive illibérale» d'Emmanuel Macron. «On est en train de se faire voler cette élection», a-t-elle déploré. «Si un président d'extrême droite faisait exactement la même chose depuis six semaines, tous les observateurs hurleraient au scandale», a-t-elle par ailleurs affirmé.

Le coordinateur national de La France insoumise (LFI) 𝕏 Manuel Bompard a, lui, diffusé un communiqué de son mouvement, appelant à suivre la formule suivante : «Censure, mobilisation, destitution.» Le dirigeant insoumis a également mis en garde : «Toute proposition de Premier ministre autre que Lucie Castets fera l'objet d'une motion de censure». «Des marches pour le respect de la démocratie» auront lieu, a-t-il ajouté.

Nous allons nous battre.

J'appelle les Français à se mobiliser partout là où ils sont, dans les centres villes, devant les préfectures.

Nous obtiendrons le changement.  t.co

- Fabien Roussel (@Fabien_Roussel)

Nous allons nous battre.
J'appelle les Français à se mobiliser partout là où ils sont, dans les centres villes, devant les préfectures.
Nous obtiendrons le changement.

«J'appelle les Français à se mobiliser partout là où ils sont, dans les centres-villes, devant les préfectures», a pour sa part lancé le responsable communiste 𝕏 Fabien Roussel.

La difficile recherche d'une majorité

Si la porte est fermée du côté des partis de gauche, des membres de la majorité ouvrent la voie vers d'autres partenaires possibles. «On pourrait très bien discuter d'une coalition avec un socialiste comme Bernard Cazeneuve», a ainsi estimé Gérald Darmanin. «Le président de la République n'a pas écarté les socialistes et les communistes des responsabilités politiques», a d'ailleurs rappelé le ministre de l'Intérieur démissionnaire.

De son côté, le président du MoDem et allié de la première heure du président, 𝕏 François Bayrou, a balayé l'idée selon laquelle la gauche NFP devrait arriver aux manettes. «Ceux qui disent qu'il y a un vainqueur dans cette élection savent bien qu'ils disent n'importe quoi», a-t-il assuré. C'est le «Front républicain» qui l'a emporté, a-t-il encore estimé.

Du côté du Rassemblement national (RN), le député 𝕏 Julien Odoul a fustigé le NFP. «Il n'y a que chez les bolcheviques que les minorités peuvent imposer leur programme politique», a-t-il asséné.

🗣️ Ce n'est pas le blocage complet. Le président de la République est le garant de la démocratie. Il a consulté tous les partis politiques et il a constaté qu'il n'y a pas de majorité. Ceux qui prétendent qu'il y a eu un vainqueur disent n'importe quoi. #8h30franceinfo pic.twitter.com/nPpgUBHQDm

- François Bayrou (@bayrou)

🗣️ Ce n’est pas le blocage complet. Le président de la République est le garant de la démocratie. Il a consulté tous les partis politiques et il a constaté qu’il n’y a pas de majorité. Ceux qui prétendent qu’il y a eu un vainqueur disent n’importe quoi.#8h30franceinfo

Le président français va désormais devoir trouver une majorité. Après un premier tour de consultations débuté le 23 août et bouclé le lendemain, Emmanuel Macron a annoncé l'entame d'une deuxième série de consultations ce 27 août mais en excluant le RN, ses alliés ciottistes et LFI. Des échanges auxquels le PS, le PCF et les Écologistes refusent de participer. L'ensemble de ces six forces politiques comptabilise 308 députés, soit une majorité absolue.

 francais.rt.com

 Commenter
Articles enfants plus récents en premier
01/09/2024 vududroit.com  8min #255861

 «Parodie de démocratie» : le Nfp fustige l'attitude de Macron, qui refuse de nommer Castets à Matignon

« Gouvernement démissionnaire » : usurpation en bande organisée

LFI a donc mis sa terrible menace à exécution et lancé la procédure de destitution d'Emmanuel Macron en application de l'article 68 de la Constitution.

Deux petits préalables avant de jeter un coup d'œil sur le fond de cette question.

Tout d'abord l'article 68 qui permet de destituer le président de la République est le fruit d'une modification récente pour atténuer la totale immunité accordée au chef de l'exécutif par le texte initial.