27/07/2024 reseauinternational.net  2min #253540

 Plusieurs milliers d'arrestations et une centaine de morts après une vague de manifestations au Bangladesh

Bangladesh : Le couvre-feu prolongé au milieu des arrestations massives de manifestants

par Nouvelle Aube

Le Bangladesh a annoncé la prolongation du couvre-feu vendredi et samedi avec une pause de neuf heures dans le cadre d'une répression intensifiée contre les personnes impliquées dans les violences lors des manifestations étudiantes.

Le ministre de l'Intérieur, Asaduzzaman Khan, a déclaré lors d'une conférence de presse tôt vendredi après une réunion avec les forces de l'ordre que le couvre-feu, en vigueur depuis samedi dernier, se poursuivra à Dhaka et dans trois autres villes. Il a précisé que le couvre-feu sera suspendu de 8 heures à 17 heures dans ces villes. La décision concernant le couvre-feu dans d'autres villes sera prise par les autorités locales, a-t-il ajouté.

Les étudiants protestataires ont annoncé qu'ils poursuivront leur campagne jusqu'à ce que leurs neuf revendications soient satisfaites, incluant l'interdiction de la Ligue Chhatra, la poursuite des responsables des meurtres de manifestants et des excuses de la Première ministre Sheikh Hasina.

Le bilan des morts s'élève à au moins 204 depuis le 16 juillet, selon le journal local Prothom Alo. Le gouvernement n'a toutefois pas encore publié de rapport officiel sur les victimes. Parallèlement, la police a arrêté plus de 5500 personnes à travers le pays, dont 1100 jeudi, selon le journal, ajoutant que de nombreux arrêtés sont des membres du Parti nationaliste du Bangladesh (BNP) et du Jamaat-e-Islami du Bangladesh.

Khan a également déclaré que les arrestations se poursuivraient. Le gouvernement a imposé un blackout total vendredi dernier, coupant les services Internet alors que les manifestations devenaient violentes. Le service Internet à large bande a été rétabli de manière limitée dans tout le pays, mais le service Internet mobile n'a pas encore repris.

Les étudiants ont lancé les manifestations début juillet, appelant à une réforme du système de quotas pour les emplois gouvernementaux. Les protestations se sont transformées en un mouvement massif après que Sheikh Hasina a qualifié les manifestants de «razakar», un terme désignant les traîtres qui ont combattu aux côtés des forces pakistanaises pendant la guerre d'indépendance du Bangladesh en 1971.

source :  Nouvelle Aube

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