24/07/2024 francais.rt.com  3min #253324

 Macron évoque une « trêve politique » à l'occasion des Jeux olympiques

Premier ministre : Macron se donne le temps et veut de l'ordre... malgré l'urgence et le désordre qu'il a créé

© David Goldman Source: AP

Emmanuel Macron est revenu le 23 juillet sur l'organisation des Jeux olympiques et sur la politique nationale, repoussant la désignation du Premier ministre.

C'était sa http://youtube.com/watch?v=-US5QDhZwd8 depuis la défaite de la majorité présidentielle sortante au soir du 7 juillet. Emmanuel Macron a répondu aux questions de deux journalistes de la télévision publique française le 23 juillet dans un échange qui a aussi bien traité de la question des Jeux olympiques que du sensible sujet de la nomination d'un nouveau Premier ministre.

Sur ce second point, il a tenu à temporiser et a repoussé sa décision à la mi-août. Le président a ainsi déclaré : «Jusqu'à la mi-août, on doit être concentrés sur les Jeux. Et puis à partir de là, à partir de l'avancée des discussions, ce sera ma responsabilité de nommer un Premier ministre.»

Appelant les partis politique à «faire des compromis», Emmanuel Macron a donc balayé d'un revers de main la proposition faite en début de soirée par le Nouveau Front populaire (NFP) d'une candidature de Lucie Castets.

Nommer un Premier ministre pendant les JO «créerait un désordre»

Pour Emmanuel Macron, «la question n'est pas un nom, la question c'est quelle majorité peut se dégager à l'Assemblée». Et d'affirmer que «personne n'a gagné» en précisant qu'il serait «faux de dire que le Nouveau Front populaire aurait une majorité, quelle qu'elle soit».

«À partir de l'avancée des discussions, ce sera ma responsabilité de nommer un Premier ministre», a-t-il ajouté, estimant que nommer une personnalité pendant les Jeux «créerait un désordre».

Avec 178 députés, les élus de cette union des gauches sont arrivés en tête des élections législatives anticipées provoquées par Emmanuel Macron, mais représentent moins d'un tiers des élus de la chambre basse.

Une maire socialiste, une présidente de région de droite, un président de la République au centre : impossible d'organiser les Jeux ?

On l'a fait.  pic.twitter.com/83cl8PdeN8

- Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron)

Une maire socialiste, une présidente de région de droite, un président de la République au centre : impossible d’organiser les Jeux ?
On l'a fait.

«Déni de démocratie», un président «indigent»

Le coordinateur national des Insoumis Manuel Bompard a fait savoir son agacement après l'intervention présidentielle : «En refusant d'appeler le Nouveau Front populaire à constituer un gouvernement, Emmanuel Macron efface le résultat des élections législatives. C'est un déni de démocratie insupportable.»

Les critiques du chef de file des Insoumis font écho à ceux du fondateur du mouvement Jean-Luc Mélenchon, qui en appelle au président : «Respectez le vote des Français.»

La patronne des Écologistes Marine Tondelier a de son côté estimé : «Le roi est nu ce soir.» Olivier Faure (PS) a lui appelé à «respecter la tradition républicaine».

Marine Le Pen a de son côté ironisé sur «le commentateur en chef Emmanuel Macron». Et d'évoquer un président «tout de même indigent».

En refusant d'appeler le Nouveau Front Populaire à constituer un gouvernement, Emmanuel  #Macron efface le résultat des élections législatives. C'est un déni de démocratie insupportable.

En France, il n'y a pas de droit de véto présidentiel quand le peuple s'exprime.

- Manuel Bompard (@mbompard)

En refusant d'appeler le Nouveau Front Populaire à constituer un gouvernement, Emmanuel #Macron efface le résultat des élections législatives. C'est un déni de démocratie insupportable.
En France, il n'y a pas de droit de véto présidentiel quand le peuple s'exprime.

Par ailleurs, interrogé sur la présence d'athlètes concourant sous la bannière israélienne, le président a condamné les propos du député LFI Thomas Portes qui remettait en cause leur participation.

Interrogé sur la différence de traitement entre Israël et la Russie, Emmanuel Macron a estimé que la situation était «profondément différente», ajoutant qu'Israël avait été victime «d'une attaque terroriste». Et d'évoquer «le droit d'Israël à se défendre».

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