24/07/2024 francais.rt.com  2min #253323

Un Russe accusé d'avoir préparé une «déstabilisation» pendant les Jo incarcéré à Paris

Source: AP

Un individu «né en mai 1984 en Russie», selon le parquet de Paris, est visé par une information judiciaire pour «intelligence avec une puissance étrangère en vue de susciter les hostilités en France», a annoncé le parquet de Paris le 23 juillet. Il encourt en vertu de ce crime une peine de 30 ans de réclusion criminelle.

Les autorités ajoutent que des «éléments laissant craindre son intention d'organiser des événements susceptibles d'entraîner une déstabilisation pendant les Jeux olympiques» ont été découverts à son domicile, sans pour autant apporter de détail sur le projet en question.

Reste que la procédure n'a pas été confiée au parquet national antiterroriste, ce qui permet de supposer que le projet n'était pas de nature terroriste.

Les journalistes russes mis au ban des JO

Cette annonce intervient alors que les tensions sont vives entre Paris et Moscou. Dans un entretien au Journal du dimanche (JDD) le 20 juillet, Gérald Darmanin a justifié avoir écarté de l'organisation des JO une centaine de suspects pour des risques supposés d'ingérences, ajoutant avoir refusé des «journalistes», mentionnant la Russie et la Biélorussie, sans vouloir nommer d'autres pays.

Des propos jugés «inacceptables» par le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov. L'agence RIA Novosti a rapporté le même jour que le CIO avait refusé l'accréditation de ses correspondants, invoquant la décision des autorités françaises.

La justice française rétablit le délit d'opinion

L'actualité française a été émaillée ces derniers mois par des affaires du même type. Début juin, trois cercueils portant l'inscription «soldats français en Ukraine» avaient été déposés au pied de la tour Eiffel. Trois hommes avaient été interpellés et mis en examen avant d'être laissés libres.

Deux citoyens moldaves ayant tagué dans Paris des cercueils rouges avaient aussi été inculpés le 22 juin pour «dégradations et participation à une entreprise de démoralisation de l'armée en vue de nuire à la défense nationale en temps de paix». L'enquête avait été lancée initialement pour dégradation lors d'une réunion et association de malfaiteurs. Leurs avocats avaient dénoncé le rétablissement d'un «délit d'opinion» ayant disparu depuis la guerre d'Algérie, alors que les suspects mériteraient d'être punis d'une amende pour dégradations légères.

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