15/07/2024 arretsurinfo.ch  6min #252648

 Vaste opération d'évacuation forcée à Khan Younes

‍ Israël se livre à d'effroyables carnages

Par  Al Mayadeen

Les images de Gaza sont douloureuses au-delà de toute mesure. Hadi Daoud APA images

L'occupant israélien se livre à un terrible massacre à Khan Younis et Deir al-Balah, alors que des dizaines de blessés sont amenés à l'Hôpital Koweïtien.

Pour le 281e jour consécutif, l'occupation israélienne a poursuivi son agression sur la bande de Gaza, commettant de nouveaux massacres effroyables qui ont tué et blessé des dizaines de civils palestiniens.

Les forces d'occupation israéliennes ont ainsi infligé de terribles souffrances à Khan Younis, où des bombardements intensifs sur la zone d'al-Mawasi ont tué des dizaines de civils et en ont blessé des dizaines d'autres, les rapports indiquant que le nombre de tués s'élevait à pas moins de 70.

Le bilan total de l'agression s'élève pour l'instant à plus de 100 victimes. Selon des informations en provenance de Khan Younis, plus d'une heure et demie après le début de l'agression, des morts et de blessés sont toujours amenés à l'Hôpital Koweïtien, le ministère de la Santé soulignant qu'il ne peut accueillir un tel nombre de victimes en raison de la dégradation des infrastructures de santé due aux bombardements israéliens incessants.

Des dizaines de corps sont toujours coincés sous les décombres alors que les premiers intervenants et les secouristes tentent d'atteindre tous les morts et les blessés. La plupart de ces derniers souffrent de blessures graves, comme l'indiquent les rapports en provenance de l'Hôpital Koweïtien.

Dans le centre de la bande de Gaza, cinq Palestiniens, dont trois enfants, ont été tués samedi à la suite d'une frappe aérienne israélienne sur une maison à  Deir al-Balah.

En outre, au moins dix Palestiniens ont été blessés lors d'une frappe aérienne visant une maison de la rue al-Ashreen dans le camp de réfugiés de Nuseirat. Une autre frappe aérienne des forces d'occupation israéliennes a touché la zone nord du camp.

Dans le sud de la bande de Gaza, deux autres civils ont été tués et plusieurs autres blessés lors d'un raid aérien sur Deir al-Balah. Par ailleurs, un homme et sa femme enceinte ont été tués après le bombardement de leur maison dans la zone de Qah al-Qurain, à l'est de  Khan Younis.

Une autre frappe aérienne israélienne a touché un bâtiment près de la station al-Tahrir, à l'entrée de la grande ville d'Abasan, également à l'est de Khan Younis.

Les drones israéliens tirent sur des civils

Dans le nord, des drones israéliens ont ouvert le feu sur des civils  dans la zone sud de Tell al-Hawa, au sud-ouest de la ville de Gaza. Cette attaque a coïncidé avec des tirs d'artillerie sur le quartier sud de Rimal, à l'ouest de la ville.

Les correspondants d'Al Mayadeen qui se sont rendu dans la zone industrielle et à Tel al-Hawa n'ont pu que constater la dévastation infligée par les forces d'occupation. Des équipes médicales ont été observées en train de prendre en charge les corps de dizaines de morts dans les rues.

L'artillerie israélienne a également attaqué les environs de Moroccan junction et dans la rue al-Thalathini dans la ville de Gaza.

Sur le plan humanitaire et sanitaire, le Bureau des Médias du gouvernement à Gaza a indiqué qu'environ 71 000 cas d'hépatite virale ont été enregistrés en raison des déplacements de population depuis le début de la guerre israélienne contre Gaza.

Les agressions de l'armée ont causé la mort de plus de 38 345 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d'enfants, et blessé plus de 88 295 autres personnes. Ces chiffres ne sont pas définitifs car des milliers de victimes sont toujours ensevelies sous les décombres.

Des milliers de disparus

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a indiqué vendredi que près de  6 400 Palestiniens sont toujours portés disparus à Gaza.

De nombreux civils sont probablement coincés sous les décombres, enterrés sans avoir été identifiés ou détenus dans des prisons israéliennes, tandis que d'autres sont séparés de leurs familles, incapables d'entrer en contact avec elles. Selon le CICR, près de 1 100 nouveaux cas de personnes disparues ont été enregistrés depuis avril. Tous ces cas n'ont pas été résolus.

Sarah Davies, porte-parole du CICR, a indiqué que 500 à 2 500 appels concernant des personnes disparues sont reçus chaque semaine, précisant que "dans des situations aussi chaotiques, les gens peuvent être facilement séparés. Les gens sont paniqués, il fait parfois nuit et il est difficile pour eux, s'il y a des explosions à proximité, de retrouver des proches qui fuient et se perdent ainsi les uns les autres".

Elle ajoute que les membres des familles ne savent pas toujours quelles ambulances transportent leurs proches blessés, ou dans quels hôpitaux ils sont transférés. Dans d'autres cas, les gens perdent leur téléphone, les connexions sont interrompues ou les cartes SIM interchangées.

En outre, Israël a délibérément  attaqué les hôpitaux et entravé les efforts des professionnels de la santé pour l'enregistrement les blessés et l'identification les personnes décédées. Les attaques incessantes, ainsi que les restrictions de mobilité et les problèmes de communication rendent les recherches et la localisation des personnes disparues très complexes. En outre, l'accès des spécialistes de la médecine légale et des droits de l'homme a été limité, rendant impossible l'identification des victimes.

Selon le dernier rapport de Save the Children, l'intensité des frappes israéliennes et la présence de bombes et de missiles non explosés dans les décombres rendent  les recherches trop dangereuses pour les premiers intervenants et les proches.

Le CICR a recensé plus de 8 700 Palestiniens disparus à Gaza, et environ 2 300 cas ont été traités. Le nombre réel pourrait être bien plus élevé, car toutes les familles n'appellent pas forcément le CICR et des familles entières ont été massacrées, ne laissant personne derrière elles pour signaler les disparitions.

Source: .Almayadeen.net

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