par Dominique Delawarde
Au Royaume-Uni, dans une élection à un tour, qui amplifie la victoire du vainqueur en attribuant le siège au candidat arrivé premier dans sa circonscription, tous les sondages indiquent que les travaillistes devraient emporter entre 420 et 488 sièges sur les 650 du parlement britannique. Le résultat sera connu demain soir, une telle majorité absolue sera incontestable et incontestée. Le pays sera gouvernable et gouverné dès le premier jour post scrutin.
En France, si nous avions eu le système d'élection à un tour des Britanniques, le résultat aurait été sans appel. Nous aurions eu le 30 juin au soir 297 députés de l'alliance RN-LR-Ciotti (majorité absolue +8), 155 députés du Nouveau Front populaire, 60 de la Macronie, 33 LR et 32 divers. Le pays aurait été gouvernable et gouverné dès le premier juillet.
Mais voilà ! La France a choisi un système à deux tours, permettant entre les deux tours, par des manœuvres politiciennes de partis visant, par des alliances ou des désistements contre nature, à modifier les résultats du premier tour en transformant des perdants du premier tour en gagnant du second.
Nul ne peut prédire ce que sera la réaction des électeurs face au nouveau choix proposé par ce «tour de rattrapage», et l'effet que pourra avoir une semaine de matraquage médiatique et de manifestations gauchistes sur l'électorat déjà fortement manipulé depuis trois semaines.
Sur les 501 circonscriptions dans lesquelles un 2ème tour doit être organisé, il y aurait, après 213 désistements, 403 duels, 96 triangulaires et deux quadrangulaires.
Les 213 désistements de candidats qualifiés dans des triangulaires ou quadrangulaires devraient entraîner une hausse de l'abstention, nombre d'électeurs refusant de se laisser dicter leur vote par les médias, les syndicats et/ou leur candidat de premier tour, absent du deuxième.
Dans ce nouveau cadre, les instituts de sondage sont prudents sur la projection en sièges. Si la majorité absolue pour le bloc RN-LR Ciotti paraît improbable, elle est tout de même envisageable pour trois instituts de sondage : Elabe (250-300 sièges), Opinionway (250 à 300 sièges), OdoxaMascaret (265 à 305 sièges). Tout dépendra du niveau d'abstention et des reports de voix.
S'agissant de la fraude électorale, il semble bien qu'il y en ait eu, si l'on en croit les incidents signalés et dûment constatés.
Évidemment, les médias mainstream ne parlent pas des choses qui fâchent et surtout de celles qui pourraient nuire à la réputation de leurs poulains.
Espérons que notre pays, déjà bien malade, ne devienne pas une république bananière et que la chienlit ne vienne pas s'ajouter à la situation déjà calamiteuse qui est déjà la notre.
Le lecteur notera que la Macronie et la Gauche font leur meilleur score dans les grandes villes ou chez les français de l'étranger. Le bloc des droites l'emporte très largement dans les campagnes.
Ainsi, le bloc des droites RN-LR-Ciotti a été incapable de qualifier pour le 2ème tour, un seul candidat sur les 18 circonscriptions parisiennes avec des scores toujours inférieurs à 10% des inscrits. Décidément, la capitale ne vote pas comme le reste du pays.