29/06/2024 logic.ovh  3min #251503

Actes de guerre

La résolution d'un conflit passe, et ne peut passer que par, l'abandon des propos subjectifs, au profit de propos objectifs.
Or, 100% du discours de guerre est subjectif. Même (et surtout) quand il repose sur des faits ou sur des résolutions de l'Onu (sortis de leur contexte).

Je suis vraiment très inquiet, et c'est anxiogène, que l'Onu soit devenu un média de propagande où les gens se battent à coup de joutes verbales technocratiques.

Parler "au nom de son pays" à la grande table des nations est un peu comme porter une blouse blanche, cela permet de vendre tout ce qu'on veut.

Chaque délégué est entouré de toute une équipe pour tailler son discours sur-mesure, et la solennité des lieux préempte sur le sérieux des propos qui sont tenus.
En somme, la crédibilité est consommée, mais n'étant pas générée, elle se détériore inéluctablement.

Quand il sera question de se racheter une conscience, il faudra nécessairement adopter des règlements plus stricts à l'encontre des propos mensongers qui y sont tenus en toute impunité (et il existe pléthore de types de mensonges).

Par exemple, même une erreur en toute bonne foi doit être condamnée. Une disproportion. Un chantage affectif. Une mesure inéquitable. Un discours sélectif. Un sous-entendu méprisant. Une référence abusive à une résolution. La partialité (et l'appel à la partialité). Les insultes.

Mais aussi tout ce qui est de l'ordre de la violence symbolique, comme l'abstraction de faits grave, l'euphémisation ou l'exagération, le déni des propos tenus par les autres, l'intonation déplacée, les mantras (chambres d'écho), la vanité, la préemption sur d'autres, etc.

En fin de compte, chaque propos tenu qui peut être objet de discussion doit être résolu séparément, de sorte qu'il n'ait plus ensuite à être réitéré dans la forme qui a constitué une nuisance à la résolution de conflit. Et il y en a des dizaines et des dizaines.

Je dirais même que c'est l'enfer d'écouter ces gens parler, dans le vide, les uns et les autres sans aucune concertation, ou alors, pire, dans une collusion qui est très palpable.
Et c'est très dangereux que ce soit devenu un cirque.

Ces gens-là ne sont pas sérieux. Ils ne travaillent pas. Ils n'ont pas l'information. Ils ne parlent même pas vraiment au nom de leurs peuples respectifs ; ce n'est qu'une bravade, qui n'est soutenue par aucune quantification.

"Notre pays regarde cette situation avec soin, et se désole de..." alors qu'ils sont entièrement partie prenante, et provoquent bien pire que ce qui les désole.

En une seule phrase ils peuvent cocher au moins 50% des cases qui vont contrecarrer toute résolution de conflit.
Si ce n'est pas fait volontairement, alors Ok, qu'on les remplace, mais par défaut on devrait considérer le mensonge comme un acte de guerre objectif.

 logic.ovh

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