par Dominique Delawarde
La Suisse, qui a perdu sa neutralité depuis le début du conflit en Ukraine en s'associant aux sanctions de l'OTAN contre la Russie, a organisé une conférence dite «de la paix» pour l'Ukraine sans inviter le principal protagoniste : la Russie. De fait, il s'agissait bien davantage d'un nième procès contre la Russie dans lequel l'Occident otanien entendait montrer un consensus international autour de leur projet et de leur narratif hostiles à la Russie.
Cette conférence des 15 et 16 juin a tourné au fiasco. Biden qui s'en doutait n'était pas présent en personne. Sur 160 pays invités, 69 ont décliné l'invitation, dont la Chine, et 15 délégations ont refusé de signer le communiqué final : Arménie, Brésil, Bahrain, Vatican, Iraq, Inde, Indonésie, Jordanie, Colombie, Libye, Mexique, Émirats, Arabie saoudite, Thaïlande et Afrique du Sud. Aucun des pays BRICS n'a donc transgressé sa solidarité avec la Russie.
Bref, un sommet pour rien qui prouve que l'occident otanien ne parvient plus à mobiliser et à convaincre pour ses projets.
De son côté, Vladimir Poutine avait fait connaître ses conditions le 14 juin pour un cessez le feu et des négociations : «Les troupes ukrainiennes doivent se retirer complètement des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk, ainsi que celles de Kherson et de Zaporijia. En outre, j'attire votre attention sur le fait qu'elles doivent se retirer de l'ensemble du territoire selon les frontières administratives qui existaient au moment de leur entrée en Ukraine. Dès que Kiev se déclarera prête à prendre une telle décision, entamera un retrait des troupes effectif et notifiera officiellement de l'abandon de son projet d'adhésion à l'OTAN, nous ordonnerons immédiatement, littéralement, à la minute même, un cessez-le-feu. Nous entamerons des négociations».
Pour ceux qui auraient un peu de temps voici le discours intégral de Vladimir Poutine à la réunion avec le corps diplomatique russe du 14 juin 2024 :
Le rejet par l'Ukraine des propositions russes entraînera non seulement des pertes humaines supplémentaires considérables mais aussi la perte de l'oblast d'Odessa, et des conditions futures de paix beaucoup plus dures que celles qui sont proposées aujourd'hui.