• L'opération iranienne contre Israël disséquée au scalpel : préparation, coordination, intervention, but des Iraniens. • Le résultat est habituel à ces derniers-temps : le suprémacisme de l'Ouest traîne un peu la patte : il faudra consulter.
Voici un texte extrêmement technique sur les conditions techniques et opérationnelles de l'attaque iranienne sur Israël. Une fois de plus, - une habitude désormais pour des pays rangés pendant des décennies comme technologiquement sous-développés, - on observe une extrême sophistication de programmation et de coordination des différents systèmes, moyens et procédures utilisés. L'attaque a été construite, structurée et s'est déroulée selon une dynamique extrêmement précise. Les résultats recherchés étaient à la fois symboliques, opérationnels et de renseignement.
Les jugements varient mais para rapport à la réputation éclatante des forces israéliennes et à la discrétion bien pensée des Iraniens, on penserait plutôt à un succès. Psychologiquement selon l'opérationnalité de la chose, l'Iran est désormais un gros problème pour Israël (et éventuellement les USA) alors qu'auparavant l'évaluation étant qu'"on y était comme dans du beurre"... De l'inconvénient du suprémacisme.
L'auteur est Shivan Mahendrarajah (sur 'Spirit of Free Speech', le 17 avril 2024), dont on nous dit ceci :
« Shivan Mahendrarajah est membre de la Royal Historical Society (UK). Il a étudié à l'université de Columbia et a obtenu son doctorat en histoire du Moyen-Orient et de l'Islam à l'université de Cambridge. Shivan est l'auteur d'articles d'histoire évalués par des pairs sur l'islam, l'Iran et l'Afghanistan, sur la contre-insurrection, sur Al-Qaʿida et les mouvements talibans d'Afghanistan et du Pakistan. »
Le résultat général de l'opération est bien compréhensible : c'est toute l'organisation et la cartographie d'Israël qui ont dû intervenir et se découvrir par prudence, en défense du territoire. Les techniques de démasquage de l'adversaire sont nettement inspirées des méthodes mises au point par les Russes en Ukraine (dont on emploie certaines des expressions forgées ces deux dernières années), dans la façon de conduire la guerre, d'animer la tactique et la stratégie selon des conceptions à long terme, en joueurs d'échec bien plus qu'en "cogneurs" de poker à Vegas.
Ce sont des méthodes inédites pour les américanistes-occidentalistes qui pensent en général avec leurs épaules qui roulent. Il faudra qu'ils s'y fassent, très-très vite et très-très efficacement s'ils ne veulent pas tout perdre, car dans ce cadre leur suprémacisme s'avère être de l'ordre du simulacre très fragile plus que des vers de Shakespeare.