par The Cradle
Alors que les pays alliés se préparent à la riposte de l'Iran à l'attentat contre son consulat, Joe Biden a réaffirmé à Israël le soutien «indéfectible» des États-Unis.
Le chef du Commandement central américain (CENTCOM), le général Erik Kurilla, se rendra en Israël le 11 avril pour rencontrer le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant et d'autres hauts responsables de l'armée, en prévision d'une réponse iranienne au bombardement du consulat de Téhéran à Damas, la semaine dernière.
Sa visite fait suite à un rapport de Bloomberg selon lequel le Pentagone s'attend à des «frappes majeures de missiles ou de drones par l'Iran ou ses mandataires contre des cibles militaires et gouvernementales en Israël» dans les jours à venir. Selon la publication new-yorkaise, les évaluations des services de renseignement américains et israéliens ont déterminé que la riposte iranienne est «plus une question de quand, plutôt que de si».
Néanmoins, les évaluations ont déterminé que «les installations militaires pourraient être visées, mais pas les installations civiles» et que toute riposte de la République islamique «ne viendrait pas nécessairement» du Liban.
«Si l'Iran attaque depuis son territoire, Israël répondra et attaquera en Iran», a déclaré mercredi le ministre des Affaires étrangères israélien, Israël Katz, en réponse aux nombreuses mises en garde de responsables iraniens qui ont suivi l'attentat meurtrier dans la capitale syrienne.
«En attaquant le consulat, ils ont attaqué notre territoire», a déclaré le guide suprême iranien Ali Khamenei dans un discours prononcé à l'occasion de la fin du mois de ramadan. «Ce régime malveillant a commis une erreur et doit être puni, et il le sera».
L'attaque sans précédent d'une mission diplomatique iranienne par Israël a fait plusieurs morts, dont le général Mohammad Reza Zahedi, commandant en chef de la force Quds du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), qui a été pendant plusieurs années responsable des dossiers libanais et syriens.
Zahedi est le plus haut gradé du Corps des gardiens de la révolution islamique victime d'une telle attaque, depuis l'assassinat par les États-Unis du commandant de la Force Qods, Qasem Soleimani, en 2020.
À la suite de l'attaque, l'armée israélienne a été prise de frénésie en prévision d'une riposte iranienne, les autorités ayant annulé les permissions de toutes les troupes de combat.
Selon le quotidien koweïtien Al-Jarida, au lendemain de l'attaque, des responsables américains ont contacté les autorités de Téhéran par l'intermédiaire de médiateurs suisses et ont demandé à la République islamique de ne pas riposter, proposant de persuader Tel-Aviv de cesser ses attaques au Liban et en Syrie.
Toutefois, une source diplomatique à Beyrouth a déclaré à Al-Jarida que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou avait rejeté d'emblée la proposition d'arrêter les attaques en Syrie.
Les autorités iraniennes auraient examiné cette proposition, mais ont exigé que les garanties incluent également un cessez-le-feu complet à Gaza.
Alors que les États-Unis et Israël s'efforcent de se préparer à des représailles de l'Iran, le président américain Joe Biden a réaffirmé mercredi que Washington ferait «tout ce qui est en son pouvoir pour assurer la sécurité d'Israël».
«Notre engagement en faveur de la sécurité d'Israël face aux menaces de l'Iran et de ses mandataires est indéfectible», a-t-il déclaré à l'issue d'une rencontre avec le Premier ministre japonais, Fumio Kishida. «Permettez-moi de le répéter : indéfectible».
source : The Cradle via Spirit of Free Speech